Les habitants de la ville d'El-Maleh, chef-lieu de daïra situé à 10 km d'Aïn Témouchent, s'inquiètent sérieusement de leur environnement social puisque le tissu urbain de leur cité est clairsemé de centres de transit qui sont au nombre de quatre dont un au village M'saâda. Des scènes terribles se répètent à longueur de journées dans ces lieux. Plusieurs familles dont des mères célibataires, se refugient dans les amphores des caves occupées par sept familles. Un peu plus loin, s'entassent des baraques au niveau du stade municipal, le troisième transit est situé dans la cité Af-Ghoul où encore deux familles occupent les anciennes caves. Et, enfin, à M'Saada, un local de cinéma est squatté par quatre familles. Selon le président de l'APC, M.Kaddour, «c'est un lourd dossier. Pour les mères célibataires, la mairie a proposé au directeur de l'Action sociale d'Aïn Témouchent de créer un foyer spécialisé. Le quota de logements sociaux est très limité alors que la demande est importante.» Et d'ajouter «Je souhaite que les pouvoirs publics nous attribue un budget pour démolir les caves et récupérer les terrains dégagés.» Pour B. Saïd, enseignant et habitant El-Malah : «logiquement, les logements sociaux seront octroyés aux anciens habitants d'El-Maleh qui remplissent les conditions sociales. Il faut que les pouvoirs publics ne tolèrent pas les transits et ce, pour ne pas encourager ce phénomène de vagabondage qui ternit la notoriété de la ville.» Selon notre source, l'APC a bénéficié d'un programme de 250 logements dont 50 destinés à la résorption de l'habitat précaire. Les 200 autres logements sont de type social public. En conséquence, le tissu urbain est relativement menacé si la crise de logements n'est pas résorbée dans les plus brefs délais.