Une panne d'électricité générale a fait plonger, en fin de semaine, la ville pétrolière Arzew et ses environs immédiats dans l'obscurité totale, et ce, au grand désarroi des habitants locaux qui ont été surpris par la nébulosité, pendant leurs randonnées familiales nocturnes et évasives, vu la vague de chaleur singulière qui sévit ces derniers jours dans la région. Notons qu'une panique propagée s'est emparée des familles, notamment des femmes qui s'étaient retrouvées entre voisines, comme à l'accoutumée au niveau du parc vert proche du tribunal d'Arzew, après la rupture de l'éclairage public, vu que ce jardin public est ouvert à tous, mais n'est pas surveillé. Et à cet effet et pour éviter tout embarras, les commerçants et surtout les vendeurs de glace, ont été contraints de baisser rideau à un moment où leur négoce tournait bien. «Chaque été, nous retournons à l'âge de pierre, avec toutes ces coupures d'électricité. Qui payera nos pertes?», s'écrie un commerçant exténué. En plus du gâchis commercial, les pannes électriques favorisent le pourrissement des produits alimentaires frigorifiés, ce qui représente une sérieuse menace pour la santé publique. «Avec ces pannes électriques répétitives, nous allons tout droit à la catastrophe sanitaire collective. Ne vous étonnez pas si l'intoxication alimentaire gagne toute la population de notre ville, car nous consommons constamment des produits surgelés et décongelés plusieurs fois», martèle un citoyen avec amertume. Les responsables de Sonelgaz imputent à chaque fois les causes de ces pannes à la surcharge de la consommation de l'énergie électrique, due essentiellement à l'utilisation à outrance des climatiseurs surtout. Faudrait-il toutefois qu'un malheur advienne pour que les mêmes services remédient à cette situation intolérable? Là, est toute la question.