Après avoir été saisie par la famille du défunt Nadri Noredine, décédé dans des conditions floues au sein des locaux du commissariat central lors de sa garde à vue, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme interpelle les pouvoirs judiciaires afin d'apporter toute la lumière sur ce tragique drame qui a endeuillé la famille Nadri. Parmi ces demandes, la LADDH souhaite la recherche et la punition des auteurs de telles bavures pour que cela ne se reproduise plus jamais dans un Etat de droit. Par ailleurs, la LADDH interpelle aussi les services de police et la majeure partie de ses effectifs à se sacrifier au service et à la protection du citoyen, et surtout assainir ses rangs et retirer de ses effectifs tout individu dont le comportement est indigne du port de l'uniforme, symbole de la sécurité, de la justice et de la protection de la personne et des biens. La LADDH, armé d'un dossier sur le décès du citoyen Noredine, rappelle à toutes les instances judiciaires que l'Algérie, en tant que pays de droits, a ratifié de nombreux traités et conventions ainsi que la déclaration universelle des droits de l'Homme affichée, d'ailleurs, dans tous les locaux des services de sécurité afin d'être respectée et non pas considérée comme étant un objet ornemental. Suite aux traces de violences qui apparaissent sur le cou de la victime lors des dernières ablutions, et une fois l'autopsie terminée, la LAADH, représentée par son président Ouali Djaâfar, à Saïda, demande l'ouverture d'une enquête sérieuse car, selon elle, «les articles 51, 51bis, 51bis1 et 52 du code pénal exigent une visite médicale avant tout début de garde à vue». Ce qui n'a pas été le cas dans cette affaire, selon les déclarations du frère de la victime, présent du début jusqu'à la fin de cette arrestation. Une déclaration qu'il a faite à la Ligue et à la presse locale.