Le journaliste et écrivain bel-abbésien, Mehdi Kader, n'est plus de ce monde. Il vient de s'éteindre à Paris après avoir lutté, des mois durant, contre une méchante maladie qui l'a contraint à l'immobilisme total à son domicile familial. Personnalité attachante de la presse écrite nationale, Mehdi Kader a fait partie, au début des années 70, de la fameuse équipe de Bachir Rezzoug -avec ses Blidi, Djemaï, Yahia Ouahmed, Skif, Benhamadi, Khib, BBA…- qui fit de la République d'Oran le journal le plus populaire du pays. Il a dû rejoindre par la suite le quotidien El-Moudjahid où il exerça pendant longtemps son talent dans les rubriques ‘Société' et ‘Culture' avant de réintégrer sa ville natale Sidi Bel-Abbès où il occupa le poste de correspondant régional du journal du soir, ‘Horizons'. Contraint à un exil forcé durant la décennie noire, il ne continuera pas moins d'exercer son métier de journaliste en France en collaborant notamment à la version électronique du Nouvel Observateur tout en s'attelant à la rédaction d'un livre à caractère autobiographique, publié aux éditions l'Harmattan sous le titre ‘La misère joyeuse' qui connut un réel succès dans les milieux de la Hidjra bel-abbésienne à Paris. On lui doit également un essai assez critique sur l'histoire immédiate du pays qui révèlera une grande liberté de ton chez son auteur. Mehdi Kader est mort à l'âge de 68 ans et enterré à Paris dans un carré réservé aux musulmans et, le comble du drame, sans que sa famille vivant à Sidi Bel-Abbès n'en soit avertie. Adieu Khayi!