«Plus de deux cents cas de transgression du code de la route ont été étudiés lundi et tous les contrevenants ont été sévèrement punis», apprend-on auprès de l'un des membres de la commission de wilaya, en charge des retraits de permis, ajoutant que cette tâche est devenue ordinaire vu que l'excès de vitesse n'est pas près de cesser de sitôt. Loin des bureaux, le terrain confirme une telle évidence. La route est devenue un véritable couperet. Des centaines de personnes perdraient la vie n'était le radar, ce petit instrument qui continue de faire suer les chauffards peu soucieux du règlement à respecter sur la route. La cartographie de la vitesse est connue par cœur tandis que les délinquants du volant usent et abusent. La voie express est transformée en autoroute tandis que les petits axes des petites artères sont transformés en de véritables circuits de rallye. Vive le radar semble vouloir dire les citoyens hébétés par les degrés de la bêtise humaine. Les policiers et les gendarmes sont sur le qui-vive permanent tandis que les fous de l'accélérateur se grattent la tête après que de lourdes factures, suivies de la taxe de retrait du permis de conduire, leur sont infligées. Six mois après la mise en application du nouveau code de la route, la situation est restée en l'état, la vitesse s'exerce au su et au vu de tout le monde, sans se soucier des conséquences causées dont la mort d'homme. On ne badine pas avec la vie et la sécurité des personnes et des usagers de la route. Les chauffeurs semblent avoir plongé la main dans le guêpier tandis que les policiers et les brigades de la prévention et de la sécurité routière se sont déchaînés comme le feraient des abeilles de la ruche. Les retraits de permis de conduire sont de plus en plus nombreux. Plus de 4.000 documents rouges ont été confisqués sur les routes. Les accidents prennent des ascensions gravissimes. Au moins 500 accidents, causant la mort de près d'une trentaine de personnes et faisant 500 blessés, ont été enregistrés. Ces chiffres, qui sont révélateurs de la gravité de la situation dramatique, donnent froid au dos. Après la sensibilisation la répression La route devient de plus en plus cette lame tranchante, une moindre erreur ou transgression au code de la circulation et ce sont des dizaines de morts et des centaines de blessés qui sont portés sur la macabre et longue liste des accidents de la route. Le nouveau code vient à point nommé. On s'en fout de ce que peuvent dire les récalcitrants au progrès. Le Radar, qui continue à alimenter les débats en France et ailleurs, s'installe définitivement en Algérie. Cet appareil ne ment jamais. A la moindre accélération, il fige l'image de la voiture roulant à vive allure. L'opérateur radio donne, via la radio, toutes les informations du compétiteur aux rallyes improvisés dans les centres urbains et dans les agglomérations. Le conducteur est alors intercepté par les policiers pour lui discerner, avec tous les honneurs, une belle médaille, une amende de 2.000 da et le retrait de son permis de conduire. Aucun traitement de faveur ni négociation n'est permis. Tout le monde passe devant la commission de wilaya. Là encore, le conducteur encourt de lourdes sanctions. A Oran, tout comme dans le reste du pays, on se fait tout petit après avoir commis de graves erreurs. Les fautifs se plient et suent après avoir exposé la vie des autres au danger en bafouant les règles de la circulation. Ainsi, ils demandent pardon tout en promettant de ne plus recommencer. Pourtant une vaste campagne de sensibilisation, accompagné par un géant coup médiatique, a précédé la mise en application du nouveau code de la route ! La route n'est pas forcément une autoroute La majorité des contrevenants sont des chauffeurs locaux, dont notamment les jeunes frimeurs. Ces derniers sont suivis par les émigrants vacanciers. Ceux-là sont cool et en France on est plus durs qu'en Algérie. Ils aiment appliquer la loi de l'Hexagone et bafouer celle de leur pays d'origine. Etant donné que ces personnes connaissent par cœur les routes et celles des alentours de la ville d'Oran, la vitesse est devenue un simple réflexe. Puis la ville est ceinturée par plusieurs voies rapides permettant la décongestion et la fluidité de la circulation, comme la voie express reliant El-Morchid aux Amandiers et la route du port. Ces deux axes demeurent le véritable casse-tête des policiers et gendarmes. Les automobilistes y roulent à vive allure. A leur immobilisation, autant d'explications sont avancées. Certains chauffeurs avancent même que la limitation de vitesse ne doit pas avoir lieu sur les autoroutes. Mais la vitesse est limitée sur les voies express, dans les zones urbaines, comme celle reliant le rond-point d'El Bahia à l'Ensep et celle d'El-Morchid à la Cité Djamel…. Selon l'étude approximative faite par l'ensemble des institutions ayant une relation avec la route, autant de chauffeurs ne font pas la distinction entre l'autoroute et la voie rapide. Pis, certains sont convaincus qu'au vu des trois couloirs tracés sur la chaussée, la voie est forcément une autoroute.