Condamnés en première instance, par le pôle judiciaire d'Oran, à des peines de dix et douze ans de prison ferme, les mis en cause dans une affaire d'association de malfaiteurs, de détention et commercialisation de stupéfiants et détention de faux billets ont comparu de nouveau, hier, devant la cour d'appel où le représentant du ministère public a demandé une augmentation de la première peine requise. Pour rappel, agissant sur informations, faisant état d'un réseau qui activerait dans le trafic des stupéfiants, les éléments sécuritaires l'ont infiltré. En mars 2009, l'un des éléments de ce groupe a été interpellé en flagrant délit de détention de stupéfiants. L'agent qui menait l'enquête avait demandé à ce dealer de lui procurer 10kg de kif. Etant dans l'incapacité de lui fournir toute la quantité, le trafiquant lui proposera 3,56 kg en attendant de lui procurer le reste chez une de ces connaissances à Mostaganem. Le marché sera alors conclu. Une souricière est alors mise au point qui permettra d'arrêter le dénommé M.S. La fouille de sa maison permettra aux enquêteurs de mettre la main sur 92g de kif. Un deuxième mis en cause tombera à Mazagran en possession de 7,73kg de kif et des billets de 1000 da qui s'avéreront, par la suite, être des faux. Interrogé, le mis en cause interpellé à Mostaganem donnera les noms de ses complices, sept au total. Signalons que lors de l'arrestation de ces derniers d'autres faux billets seront saisis, au total 37 billets de 1000 da. L'enquête menée démontrera qu'il s'agit-là de billets indétectables. Appelés hier devant la cour d'appel, les mis en cause changeront leurs déclarations. Le dénommé M.S affirmera avoir travaillé avec les éléments sécuritaires et qu'il savait qu'il était infiltré, c'est pour cela qu'il avait aidé le policier voulant acquérir le kif. Quant au deuxième mis en cause, un récidiviste dans les affaires de trafic de stupéfiants, il ne niera pas son passé. Toutefois, concernant les 7kg de kif saisis chez lui, il dira qu'il les a repêchés en mer. Tout comme il déchargera ses complices, affirmant les avoir cités par pure vengeance. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera une augmentation de la peine.