Le Passeport biométrique algérien n'en finit pas de faire parler de lui. Après la lourdeur, qui l'a longtemps singularisé avant les mesures d'allégement annoncées par le nouveau ministre de l'Intérieur, voilà que le contrat portant réalisation de ce passeport biométrique algérien présente plusieurs anomalies, si l'on devait en croire le quotidien en ligne TSA. Bien que démenties par l'ex-ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni, jusqu'à l'ultime moment de son départ, les informations faisant état de l'attribution du projet du passeport biométrique à la société française Oberthur reviennent en force. Elles se confirment, en fait car la société française Oberthur a bien décroché le marché. Elle est même bien placée pour décrocher celui de la carte d'identité biométrique, indiquait hier le même quotidien électronique TSA. La principale anomalie relevée réside au niveau de la confiance placée en une seule entreprise étrangère qui aura la charge de gérer l'ensemble du processus de fabrication du nouveau document de voyage. Elle aura accès et gérera conséquemment, des informations importantes sur tous les Algériens. Le plus grave, ajoute le journal est qu'il «n'y ait aucune possibilité de cloisonner ou d'éviter l'utilisation de ces informations». Oberthur est, en effet, chargée de mener les trois phases nécessaires à la confection du premier passeport biométrique algérien: le cryptage des données, la personnalisation du document et la puce. Procédure qu'il ne fallait pas suivre, a estimé un spécialiste de la sécurité informatique sur les colonnes du même journal précisant que «il fallait diversifier pour éviter que toutes les informations sur l'état civil des Algériens soient entre les mains d'un seul fournisseur. Il pourra en faire ce qu'il voudra après». L'autre anomalie se situe au niveau des puces dites «privatives» que l'Algérie a acquises aux lieux et places de puces de standard international. Cela signifie que l'Algérie sera dans l'obligation d'avoir un seul fournisseur pour le remplacement des puces alors que dans l'appel d'offres, il était bien spécifié que la puce doit être de standard international.