Cinq jours à peine après la clôture de la 3e édition du Festival de la musique et de la chanson oranaise, qui s'est déroulée du 29 juillet au 3 août 2010, au Théâtre de verdure Chekroun Hasni, Mme Rabéa Moussaoui, Commissaire du Festival, devait animer, dimanche après-midi, un point de presse pour une première évaluation de l'événement à l'Institut Régional de la Formation Musicale dont le premier responsable ne semble pas porter grande estime pour la presse. En effet, le photographe du journal La voix de l'Oranie, en mission de service, s'est vu rabroué par le directeur de cet institut d'une manière grossière qui n'honore pas l'institution qu'il dirige. Un fâcheux incident qui a soulevé l'indignation de tous les journalistes présents qui ont menacé, par solidarité, de boycotter le point de presse et réclamé l'intervention de la directrice de la culture et des mesures à l'encontre du représentant de son secteur fautif du déplorable comportement à l'égard de leur confrère. «La troisième édition du festival de la chanson oranaise a été une réussite: le public aura tranché», devait synthétiser dans son allocution la commissaire du festival avant d'abonder en remerciements à l'égard du public pour son assiduité, des journalistes pour la large couverture médiatique de l'événement et de tous les artistes pour avoir « contribué à l'épanouissement de la chanson oranaise ». Elle ajoutera « le festival de la chanson oranaise est un acquis Oran, il a réussi son ancrage dans la ville; c'est un patrimoine qu'il faut préserver » pour rappeler ensuite toutes les nouveautés introduites dans le programme du festival et qui ont constitué la particularité et l'attraction de cette troisième édition. Les propos de la commissaire du festival seront étayés par le satisfecit et le détails chiffrés apportés par le comédien AEK Belkaïd, converti en régisseur de plateau durant la durée du festival, qui soulignera que cette édition s'est inscrite amplement dans le cadre de la promotion de la chanson oranaise puisqu'il a été enregistré « 49 chanteurs, dont six ténors du raï et six jeunes concurrents, se sont relayés sur scène durant les six soirée gratifiant le public de 98 chansons, dont dix inédites. Contrairement aux allégations, la chanson oranaise s'est enrichie durant le festival. La troisième édition a aussi diversifié son programme par l'introduction de la poésie populaire (cinq poètes ont pu présenter 10 qaçidates, et les intermèdes humoristiques ». Les points soulevés par les journalistes se focaliseront sur la polémique engendrée par la participation des chanteurs raï dans cette édition. Même si les organisateurs reconnaissent que certains chanteurs raï programmés n'ont pas respecté à la lettre les consignes, le festival aura réussi à ramener les chanteurs raï et leurs nombreux fans vers la chanson oranaise. Cet argument sera partagé par Baroudi Benkhedda qui se lancera avec pédagogie dans un bref rappel historique du substrat de la chanson oranaise et du raï. Il tiendra à rappeler que c'est le festival de la chanson oranaise qui a institué la tradition des hommages aux artistes algériens, soulignant au passage qu'aucun artiste oranais n'avait été honoré auparavant ». Le point de presse sera clôturé par la remise de récompensés aux journalistes lauréats au prix de la presse écrite institué par la troisième édition du festival de la chanson oranaise. Par