Kateb Yacine, auteur d'une constellation d'ouvrages gravitant autour de « Nedjma » (1956), se dit pourtant être « l'homme d'un seul livre ». Cette « unité en mouvement » fait débat ainsi ouvert par une dizaine d'analystes littéraires réunis dans l'ouvrage « Kateb Yacine et l'étoilement de l'œuvre » (Editions La Licorne, 2010). « Je crois bien que je suis l'homme d'un seul livre », avait affirmé Kateb Yacine en 1967, notent Anne-Yvonne Julien, Colette Camelin et François-Jean Authier professeurs notamment à l'université de Poitiers (France), qui ont agencé cette compilation d'analyses sur l'œuvre katébienne. Pour Kateb Yacine, son œuvre « à l'origine était un poème » progressivement « transformé en romans et en pièces de théâtre », mais « c'est toujours la même œuvre » qu'il a laissée comme il l'avait commencée, « c'est-à-dire à la fois à l'état de ruines et à l'état de chantier ».