On ne le répétera jamais assez, rien ne va plus dans les hautes sphères du Doyen. Le conseil d'administration de la SSPA-Le Doyen est au bord de l'implosion. La démission de plusieurs membres devait être annoncée lors de la réunion des membres fondateurs de la Société par actions hier. Et si le président du conseil, Abdelkader Bouhraoua, a été le premier à annoncer sa décision de se retirer, en confiant qu'il allait rendre son tablier au cours du même conclave prévu hier, d'autres membres de son conseil ont décidé de lui emboîter le pas. Ils sont déjà quatre –Kamel Longar, Sid Ali Aouf, Meziane Haddad et Kamel Abdelouahab– à avoir manifesté leur intention de partir. En d'autres termes, c'est la moitié des membres du conseil d'administration qui va claquer la porte, ce qui constitue une première dans la nouvelle expérience professionnelle en Algérie. Selon un membre, joint par téléphone, la situation s'avère «pourrie» au sein du Doyen. «Je ne peux plus travailler dans un environnement pareil. Si à un certain moment on disait que le MCA était géré par la rue, aujourd'hui les choses sont encore plus graves. Sincèrement, je ne veux pas rester dans un tel environnement», a déclaré un membre du conseil d'administration qui a décidé de se retirer. Pourquoi s'est-on donné le mot de cette manière pour quitter le vieux club de la capitale? Si on se réfère à certains membres, c'est la gestion unilatérale de Omar Ghrib qui pousse tout le monde à claquer la porte et qui a fait fuir les actionnaires qui voulaient investir au sein de la société sportive mouloudéenne. Cela a compliqué la mission des responsables actuels qui ne peuvent assurer une gestion saine dans le prestigieux club algérois. «Cela ne sert à rien de rester dans ce conseil pour y faire de la simple figuration. Personne n'est capable de ramener de l'argent ou même des idées», confie un membre du même conseil. Devant cet état de fait, il est clair que la réunion des membres fondateurs de la nouvelle société sportive et commerciale du Doyen d'hier s'annonçait très électrique surtout que certains membres juraient de tout faire pour régler leurs comptes avec Tafat.