Lors d'une patrouille de contrôle, effectuée vendredi dernier, à travers plusieurs localités de la wilaya d'Oran, les services de l'action sociale, accompagnés des éléments de la gendarmerie nationale, ont réussi à mettre un terme à l'activité de sept familles, versées dans la mendicité, depuis plusieurs mois, devant même l'entrée du cimetière d'Aïn El Beïda relevant de la commune d'Es Sénia. Selon des sources sûres, les membres de ces sept familles seront astreints aux dispositions légales, pénalisant la mendicité. Le directeur de l'action sociale de la wilaya d'Oran, Rahim Djamel, a précisé que la descente qui s'est faite vendredi, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie de la lutte contre le fléau de la mendicité qui, soulignons-le, est pénalisé par la loi. A l'instar des centres urbains du pays, le phénomène de la mendicité n'a nullement épargné la ville d'Oran et ce dernier tend à prendre des proportions alarmantes, depuis quelques temps. En effet, un nombre considérable de personnes, âgées et moins âgées, notamment des femmes, font la manche devant les lieux à forte concentration populaire et plus particulièrement aux alentours des mosquées ou des cités. Souvent, ces «mendiantes» sont accompagnées d'enfants en bas âge et ce, afin d'apitoyer les gens sur leur situation sociale, mais cet apparat n'est autre qu'une sorte d'escroquerie. Selon des sources, émanant de la DAS, l'activité des réseaux, spécialisés dans l'exploitation des enfants, est en train de prendre une ampleur inquiétante. Des enquêtes diligentées par les services de la DAS, révèlent que ces réseaux ont souvent recours à des moyens, extrêmement graves parfois, dans le seul but de faire fructifier leurs activités dont le vol des bébés et l'exploitation des mères célibataires. Les enquêteurs révèlent que 80% des mendiants, engagés par ces réseaux, sont des salariés et ceux utilisant leurs propres enfants dans la mendicité, touchent des sommes, allant de 1.000 à 2.000 dinars par jour.