Une conférence sur la zakat a réuni, samedi dernier, à la mosquée Abou-Bekr, les imams et mourchidine des différentes localités de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Présidés par Adda Fellouhi, conseiller à l'information du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, les travaux de cette conférence de wilaya ont été marqués essentiellement par des communications suivies de débats sur la collecte et la distribution des fonds de cette aumône obligatoire qui constitue le troisième pilier de l'Islam. Prenant la parole en premier, le représentant de la tutelle n'a pas manqué de rappeler la double valeur que revêt la zakat pour le musulman - spirituelle, dans le sens de la relation de l'être avec son créateur, et sociale dans le sens d'un rapport de solidarité de l'être avec le reste de la communauté - et de la nécessité qui s'impose désormais à son ministère de faire appel à toutes les bonnes volontés extérieures au secteur (université, mouvement associatif, opérateurs économiques…) pour en élargir l'organisation et en parfaire les mécanismes. L'intervenant rappellera que les fonds engrangés de 2003 à 2010 au niveau national se sont élevés à 90 milliards de centimes, et ce, au titre des trois aumônes prévues par le culte musulman que sont celles des valeurs (Zakat el mel), de la récolte agricole (Zakat ez zoura) et de la rupture du jeûne (Zakat el-fitr). Pour la wilaya de Sidi Bel-Abbès, le montant de la Zakat collectée en 2010 est de plus de 1,5 milliard de centimes dont une partie réservée aux familles nécessiteuses et une autre consacrée à la création de micros entreprises par les jeunes sans emploi leur permettant ainsi de mettre en œuvre leurs projets et d'entrer de plain-pied dans le monde du travail. A la clôture de cette conférence, les participants ont saisi l'opportunité des débats ouverts avec les cadres locaux et centraux des affaires religieuses pour aborder la question de l'application du statut particulier des imams et des éventuelles augmentations de salaires qui devraient toucher leur corps professionnel au même titre que les autres catégories de travailleurs de la fonction publique. Ils n'ont pas manqué également d'émettre le vœu de la reprise de la publication de la revue «Asr» ainsi que la mise à disposition des imams et mourchidine certains ouvrages de référence indispensables à l'amélioration des offices religieux.