«Nous assumerons toutes les garanties de transparence.» Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M.Bouabdallah Ghlamallah, a tenu, hier, une conférence de presse relative à la nouvelle politique de canalisation de la zakat. D'emblée, et après avoir énuméré les 8 ayants droit à cet impôt du point de vue religieux, le ministre a insisté sur le rôle positif que pourrait jouer la presse pour la sensibilisation du citoyen et la réussite de cette nouvelle opération. «Cette caisse de zakat, réfléchie à partir de cette année, coiffera plusieurs volets économique, social....La zakat, étant l'un des piliers fondamentaux de l'Islam, contribuera au développement par son aspect d'investissement. Elle pourrait également être un pont entre le riche et le pauvre et créera des mécanismes de liaison entre toutes les franges de la société», a déclaré le ministre. Sur le plan structurel, tout serait prêt pour cette réalisation. Le facteur de transparence est un élément de base sur le terrain, vu qu'il serait arbitré par un comité soumis, lui aussi, à des règles d'inspection et de contrôle. Ce comité sera composé de donneurs de zakat, du président du conseil scientifique (imam), du directeur des affaires religieuses au niveau des wilayas (qui assumera l'exécution des opérations), d'un comptable et de deux membres de la fédération des imams. «Aucune manipulation de crédit n'est permise. Le comité étudiera tous les besoins au niveau local. Il saura faire les statistiques des donneurs de zakat et des pauvres dans sa région», dira le ministre. Le ministère des Affaires religieuses, à travers l'instauration de ce comité, affiche une volonté de transparence pour la réussite de son opération. Sera-t-elle un gage de crédibilité suffisant pour convaincre les générosités potentielles? Deux sites Internet (Affaires religieuses et les P et T) seront mis à la disposition des citoyens pour gérer cet aspect. Cette idée de la caisse de zakat, calquée sur l'expérience de nombreux pays musulmans, sera également le relais d'aide à la jeunesse sous forme d'investissements afin d'atténuer le taux de chômage. «Nous soutiendrons les jeunes en leur attribuant des crédits remboursables. Nous les assisterons dans toutes leurs démarches administratives», explique-t-il. Les observateurs relèvent que cette nouvelle démarche entre dans le cadre des missions et des motivations essentielles du département religieux. Objecti-vement, elle ferait appel directement à d'autres institutions à même de planifier, de gérer et de répertorier toutes les catégories de personnes (chômeurs, nécessiteux, handicapés, veuves, orphelins...) afin de distribuer les fonds de cette caisse de la zakat qui est une sorte d'argent des contribuables. Pourquoi ce département n'associe-t-il pas à son projet d'autres institutions de l'Etat pour orientation? Notons enfin que M. Bou-abdallah Ghlamallah, sans avancer les chiffres de la collecte financière, a affirmé que le projet de cette caisse est déjà opérationnel au niveau de Annaba et de Sidi Bel Abbes. Un constat d'évaluation et d'orientation sera relevé à partir de l'année prochaine pour l'étendre à d'autres régions.