L'enfant prodige de Saïda, en l'occurrence, Berriah Abderrahim, a bien voulu nous accorder un entretien, par téléphone, sur sa santé, le parcours de l'équipe nationale au championnat du monde de la Suède, ses objectifs et d'autres points. - Tout d'abord, comment allez-vous après l'intervention chirurgicale ? - Je me sens bien, la douleur atroce a disparu après l'intervention que j'ai subie à Alger. Je ne vous cache pas, c'est un mal pour un bien. J'ai quitté la Suède en catastrophe après ma blessure au poignet lors du premier match face à la Serbie, ce qui a obligé les dirigeants à décider de me rapatrier vers l'Algérie afin de subir une opération à Alger par le professeur Zemmouri, qui a un contrat avec la fédération algérienne de handball. Sincèrement j'étais très déçu mais le fait d'être à Saïda, ma ville natale, m'a beaucoup aidé à surpasser cette amère sensation de laisser mes camarades en pleine bataille qui était féroce et sans merci. - Et, quand reprendrez-vous les entraînements ? - Je dois être déplâtré 45 jours après l'intervention et la période de rééducation qui est de 15 jours. Cela veut dire je reprendrai les entraînements dans environ deux mois. - Quelle est l'origine de votre blessure ? - Elle remonte au match amical contre la Hongrie et ce, suite à une mauvaise chute sur le poignet droit. - Cette blessure a failli vous éliminer du Mondial, qu'en pensez vous ? - Après plusieurs visites médicales par le staff médical de l'équipe nationale en Hongrie, le médecin a vu que mon état était stable. Ensuite, l'entraîneur national m'a demandé si j'étais prêt à jouer avec mes camarades au Mondial. J'ai, tout de suite, répondu par l'affirmative sachant surtout que l'équipe nationale a besoin de mon poste d'ailier droit. - On a cru que vous alliez être opéré en Suède ? - Effectivement, j'allais être opéré en Suède, après les douleurs, mais il n' y avait pas de médecin spécialiste en chirurgie du poignet à Malmö, là ou nous étions, donc il aurait fallu que je me déplace à Stockholm, la capitale suédoise, distante de 700 km de Malmö et j'étais obligé de me déplacer à tout seul. Le staff technique a alors décidé que je sois rapatrié et dés mon arrivée à Alger le professeur Zemouri a fait le nécessaire. - Quel était votre sentiment au moment où vous quittiez la Suéde ? - J'étais persuadé que mes camarades avaient besoin de moi, ce qui a fait naître en moi un sentiment d'amertume difficile à accepter surtout lors de la deuxième rencontre face à la Croatie, j'étais dans les tribunes pour voir le match qui a opposé mes compatriotes au vice-champion du monde où j'ai vu le point faible de l'Algérie et malheureusement, notre adversaire a profité de l'absence d'ailier droit, mon poste, et c'est avec tristesse que j'ai vu que mon absence avait pesé lourd. - Que diriez-vous si tous les absents étaient présents y compris vous? - Sincèrement, avec la participation de Biloum, Filah, Chahbour et moi-même, nos chances auraient été plus grandes, on se serait qualifié au deuxième tour et ainsi on aurait pu achever ce championnat du monde parmi les dix premiers. - Selon les observateurs, l'avenir de l'EN est chez ces jeunes? - Lorsque vous voyez le rendement de l'équipe nationale, vous constatez que c'est le fruit d'un long travail sérieux des joueurs et la stabilité du staff technique. Ce que la fédération algérienne a compris et la preuve, la FAHB a renouvelé sa confiance à l'entraîneur national, M. Salah Bouchekriou. - Est-ce que l'entraîneur national a accepté de reprendre les commandes ? - C'est vrai après la fin de son contrat juste après le Mondial de Suède, la fédération a demandé à l'entraîneur national de reprendre, encore une fois, les commandes de l'élite nationale, mais il réfléchit encore, et n'a pas encore pris de décision. Il rendra sa réponse à l'instance fédérale dans les prochains jours. Sincèrement, on s'est habitué à notre «cheikh», il a sa propre thérapie pour chasser la peur de chaque joueur. C'est avec plaisir qu'on travaille avec lui. - Et, pour ce qui est de la coupe d'Afrique des nations en 2012 ? - On est conscient qu'un sérieux travail nous attend en 2012, avec la coupe d'Afrique des nations qui aura lieu au mois de juin au Maroc. Et, pour être clair avec vous, mes camarades et moi, avons décidé que cette coupe sera pour l'Algérie et on est plus que jamais déterminés. Il ne faut, en aucun cas, qu'on rate cette coupe. Il faut profiter tant que les sélections égyptienne et tunisienne ne sont plus les mêmes car elles sont plein rajeunissement. - Et votre équipe, actuelle, le Sahel de Tunisie ? - Tous les championnats ont été reportés suite aux événements qu'a vécus, dernièrement, la Tunisie. J'ai parlé, il y a quelques jours, avec le président du club qui ma déclaré que la stabilité reprend ses droits en Tunisie et le championnat reprendra la semaine prochaine. - Quant rejoindrez-vous votre club ? - La direction m'a demandé de rester 20 jours, le temps que je me rétablisse. C'est, d'ailleurs, ce que m'avait demandé la fédération algérienne de handball puisque j'étais blessé en équipe nationale. - Quelle est la durée du contrat que vous avez signé ? - J'ai signé un contrat, de trois ans, qui prendra fin en 2012. - Est-ce que vous allez quitter ce club au terme de votre contrat ? - Non, je compte le renouveler et y rester, car c'est en Tunisie que j'ai appris le professionnalisme et c'est la Tunisie qui sera mon point de départ vers les clubs européens. - Avez-vous eu des propositions ? - Oui, de clubs tunisiens, français et même algériens, dont le dernier est le GS Pétrolier. - Quel est votre objectif ? - Je veux être professionnel en Europe, c'est mon rêve le plus cher.