Un nouveau roman intitulé «Un rémora refoulé de France» de l'auteur Sellab Abdelkader vient de paraître, un roman qui raconte l'histoire d'Abdel le Harrag, qui s'embarqua clandestinement un jour dans la cale d'un cargo accosté au port de Mostaganem sans connaître sa destination. Après un séjour en mer, Abdel pose ses pieds au port de Brest en France mais, comme tous les clandestins, il doit se diriger vers Paris dans l'espoir de rencontrer des familiers. Exposé à tous les risques, mais naïf, il frôle un séjour à Guantanamo. Une brise New Yorkaise le contraint à quitter le sol français. Soucieux, seul vagabondé dans une terre qui lui fut hostile, il a su monter d'une touche humoristique comment les choses fussent perçues. Abdel symbolise, pour se souvenir des gens qui avaient laissé, les jeunes de plus en plus nombreux réduits à la galère. Ces déprimés candidats à la harga. L'oisiveté et le chômage sont leur avenir. Leur conscience s'élabore toujours autour du départ pour quitter tout. Mais il voit que tous ceux qui sont partis un jour dans une embarcation de fortune et réussis à mettre les pieds sur l'autre rive en face. Tous ceux à qui les consulats Français ont refusé arbitrairement le visa. Toute cette population qui n'a pas trouvé le bonheur dans son pays pour diverses raisons. Abdel devient son porte-parole, elle s'exprimerait à travers lui devant les policiers étrangers. L'auteur nous fait voyager avec lui dans le réseau clandestin dans les villes, livré à lui-même, sans refuge, sans toit. Il regrette cette harga, sans conscience ni raisonnement au préalable, il s'est jeté dans la cale d'un navire sans connaître sa destination. Pour lui, l'essentiel est de quitter un sol qu'il ne lui a rien donné, croyant que la chance est ailleurs. Avec « Un rémora refoulé de France », le lecteur vivra une aventure invraisemblable. Il sentira que même chez lui, il devient « harrag » le temps de lire le roman et de connaître qu'il n'obtiendrait jamais de visa légal.