Coup de théâtre au Mouloudia d'Oran. Après l'annonce de la démission de l'entraîneur, ce sont les joueurs qui sont passés à l'acte. Ils ont tout simplement refusé de reprendre les entraînements sans la présence de leur coach, chose qui aura mis les dirigeants dans une certaine gêne. La divergence qui a éclaté entre Chérif El Ouazzani et le président Tayeb Mehiaoui au stade d'El Harrach a certainement été la goutte qui a fait déborder le vase. Evidemment les joueurs, eux aussi, en désaccord avec la direction du club, ont soutenu leur entraîneur. D'ailleurs, les camarades de Berradja ont refusé catégoriquement de reprendre les entraînements sans la présence de Chérif El Ouazzani. L'autre raison qui a motivé la décision des joueurs à boycotter les entraînements est relative, selon leurs dires, au président du club lui-même. «Il n'est pas là lorsqu'on a besoin de lui», dira un groupe de joueurs. Même son de cloche chez les supporters qui estiment que Si Tahar mérite beaucoup plus de considération, vu le travail qu'il a accompli jusqu'à présent. Un groupe de fans, présents le jour de la reprise au stade Zabana, a pris partie pour les joueurs. Ils ont, en effet, demandé aux joueurs de ne pas faire machine arrière et de quitter l'entraînement en signe de solidarité avec leur coach.
Chérif El Ouazzani reprend du service
Absent lors de la première séance de dimanche matin, Chérif El Ouazzani a repris normalement le travail hier avec l'équipe au stade Zabana. Une séance marquée par le retour également de la majorité des joueurs qui avaient décidé la veille de boycotter les entraînements. «C'est vrai qu'à l'issue du match face à l'USMH, j'étais très emporté envers le président. J'ai 19 ans de service au MCO et je ne supporte pas qu'on me dise ce que je dois faire. J'ai accepté de revenir au Mouloudia parce que je me suis trop sacrifié pour cette équipe et surtout en raison du soutien des supporters et des joueurs qui m'a vraiment fait plaisir. J'ai constaté que tout le monde s'intéresse à moi, contrairement au président», a déclaré Si Tahar.