Lors d'une conférence de presse, organisée au désormais ex-siège du parti, Ahd 54, les 144 adhérents structurés dans le bureau de la wilaya d'Oran, ont présenté leur démission du parti, annonçant, par cette même occasion, la création d'une nouvelle formation politique qu'ils ont dénommée «Parti National Algérien, PNA». La demande d'agrément est en cours d'élaboration et elle sera déposée au niveau du ministère de l'intérieur et des collectivités locales, d'ici 60 jours au maximum, et ce, en vertu de la réglementation régissant la création des partis politiques. Revenant sur les causes justifiant cette démission collective, l'un des membres fondateurs de cette nouvelle formation, Hamidi Youcef, dira: «En égard aux déclarations de Fawzi Rebaïne, portant appel à la tenue des élections présidentielles anticipées, l'instauration d'un gouvernement transitoire et le rejet des décisions ayant sanctionné le dernier conseil des ministres, l'ensemble des adhérents du parti ont vu, en ces propos, une ingratitude envers les efforts, ayant été déployés par l'Etat pour développer les secteurs de l'habitat et l'emploi… Nous estimons que tous les efforts réalisés sous le règne du président Abdelaziz Bouteflika, dans ce sens, ont pour objectif de parvenir à un développement durable. Le parti de Rebaïne n'est fondé que sur la critique et ne présente aucun programme alternatif. Nous ne pouvons pas nous opposer et rejeter toutes les initiatives positives qui servent le processus démocratique et politique dans ce pays. Nous sommes avec l'Algérie et non pas avec le parti.» S'agissant du nouveau parti, le PNA, l'animateur de la conférence de presse tiendra à préciser qu'il reflète les convictions profondes de chacun de ses fondateurs qui estiment que l'Algérie est au dessus de toutes les considérations.» Contacté par notre journal au sujet de cette démission, Fawzi Rebaïne nous dira: «Nous sommes dans un pays démocratique et nous ne sommes pas tenus de dire la même chose ou exprimer le même avis.»