Entre le chef de daïra d'Es-Sénia, sommé par le wali d'Oran de déterminer, dans les plus brefs délais, les assiettes devant accueillir la construction de 600 logements sociaux locatifs du programme 2011 et dévolus à cette daïra, et un groupe de fellahs, exploitants d'une ferme agricole, et d'autres possesseurs de quelques superficies arables, ayant des arrêtés d'exploitation, auxquels s'est adjoint un groupe de personnes membres souscripteurs dans une coopérative immobilière juridiquement inconnue et donc non agréée et ayant une visée sur une parcelle de terre agricole, le torchon brûle. L'animosité entre les deux parties a atteint son paroxysme quand le chef de daïra qu'accompagnaient le président de l'APC d'Es-Sénia et des membres de la commission technique chargée du choix de terrain ont jeté leur dévolu sur une large superficie incluant l'exploitation agricole, les lopins de terre et le terrain devant recevoir la fictive coopérative immobilise. Des menaces ont été alors proférées contre les représentants de l'autorité de l'Etat. Un comportement d'une rare violence qui a conduit les autorités locales à différer l'opération. Cette situation, relatée par le chef de daïra à l'intention du secrétaire général de la wilaya qui animait une rencontre technique, mardi passé, va donner lieu à des décisions d'expropriation et d'annulation pure et simple des arrêtés établis sachant que les projets d'investissements et d'équipements publics d'utilité collective ont un privilège de droit reconnu.