L'infiltration d'importantes nappes d'hydrocarbures oléfines dans l'engrenage de la première turbine du système de dessalement est, selon le directeur de l'hydraulique de la wilaya d'Oran, à l'origine de l'arrêt de l'usine de dessalement de l'eau de mer, Kahrama à Béthioua. «La panne de la turbine est intervenue, suite à la présence d'hydrocarbures», a soutenu le responsable, lors de la rencontre technique de ce jeudi et à laquelle ont participé les membres de l'exécutif de la wilaya, les directeurs généraux d'entreprises et les président d'APC. C'est donc suite au rapport oral du chef de daïra de Béthioua, faisant état de l'arrêt soudain de l'usine Kahrama qui produit et fournit de l'eau potable à la population et beaucoup d'autres entités. L'inquiétude du chef de daïra est légitime, vu qu'il a été harcelé par les habitants pour le rétablissement de l'alimentation des localités en eau potable. Interrogé à ce propos par le secrétaire général de la wilaya, le directeur des mines et de l'industrie explique que l'arrêt de production de l'usine Kahrama est justifié par des raisons d'ordre technique, précisant toutefois que l'arrêt allait permettre de procéder à des travaux de maintenance des éléments de l'engrenage du système de traitement, contredisant ainsi les explications données par le directeur de l'hydraulique. Ce dernier dira que pour pallier à cette situation, une vaste opération de distribution d'eau potable sera déclenchée par le biais des citernes. En tout état de cause, si la maintenance est une nécessite absolue pour le fonctionnement de tout système complexe de production, il est clair que la rénovation du premier train de dessalement sur les trois turbines à gaz existantes, ne doit pas pénaliser les populations pour l'heure, la cessation de dessalement est en phase de refoulement de l'eau contaminée à la mer. Signalons enfin que l'usine Kahrama est en mesure de produire 500.000 mètres cubes d'eau dessalée par jour.