Depuis presque quinze jours, une crise de carburant sévit à travers la wilaya de Tlemcen, au moment où cette cité accueille l'évènement, «Tlemcen capitale de la culture Islamique». En effet, des automobilistes, transporteurs publics et autres entreprises trouvent des difficultés à s'approvisionner en essence normal et super ainsi qu'en gasoil. Des files interminables de véhicules de tous genres sont visibles au niveau des stations services et ce dès l'aube. Cette crise qui, à chaque début d'été, s'accentue, pénalisant seulement l'honnête citoyen, porte atteinte à l'économie du pays, puisque les stations services de la wilaya ainsi que quelques-unes de celle d'Aïn Témouchent sont devenues une possession sans aucune forme de procès des «Hallaba» qui les écument à longueur de journée. Et que rien ne les retient pour pomper le maximum de carburant destiné à l'autre côté de la frontière Ouest. «Les stations services, même celles de Naftal, sont devenues le bien des Hallaba» qui se lèvent tôt pour constituer une queue interminable et soudoient les pompistes pour leur servir la quantité voulue. «Quand vient notre tour, il ne reste plus rien», nous confient plusieurs automobilistes au niveau d'une station à Remchi. La question qui se pose est «l'Etat est-il incapable de maîtriser ce trafic de carburant qui cause des pénuries, sanctionne toute une wilaya et sème la mort sur les routes?» Ce qui est sûr, c'est que le réseau du trafic de carburant est bien organisé et activé sous la bannière de la corruption à tous les niveaux, appelée El Braya (l'enveloppe) dans le milieu des hallaba. Enfin, ce qui est sûr, c'est que la crise de carburant risque de perdurer à Tlemcen.