Une assemblée générale des entrepreneurs algériens (AGEA), un syndicat corporatiste créé voilà deux mois pour défendre les intérêts de jeunes entrepreneurs dans la wilaya de Tiaret et, par voie de conséquences, relancer le développement local et régional, a été tenue jeudi dernier. Son président, Belhocine Mohamed, nouvellement investi par la corporation au bureau à Tiaret, est monté au créneau par attaquer ouvertement certaines administrations locales. Dans une déclaration à La voix de l'Oranie, le président de l'AGEA, n'est pas allé par des chemins bifurqués pour remettre en cause les manières dont sont gérés les marchés publics attribués aux entrepreneurs. «Des cahiers des charges sont distribués sur mesure au profit de certains entrepreneurs alors que d'autres sont exclus de facto», selon M. Belhocine. Et d'ajouter en substance «il serait plus équitable que de gros marchés soient repartis en lot distincts pouvant servir de support pour les jeunes entrepreneurs en fonction de leurs qualifications professionnelles alors que des administrations continuent à exiger des qualifications de la catégorie 6 comme à la direction de l'hydraulique.» Considérant que la méthode reste encore floue, encore moins transparente, ces jeunes entrepreneurs interpellent, dans la foulée, les pouvoirs publics pour prendre des mesures coercitives à l'endroit de tous ceux qui n'observent pas la loi et la réglementation.