Les éléments de la brigade d'inspection et de contrôle de la douane au port d'Oran ont saisi un container dans lequel se trouvaient des produits cosmétiques et parapharmaceutiques contrefaits, importés de Chine. Selon les informations, se trouvant en notre possession, le container était chargé de produits cosmétiques et parapharmaceutiques, portant des noms de grandes marques. Ils ont été importés par un opérateur privé à des prix bas. L'on saura aussi que ces grandes marques sont produites en Algérie par la multinationale UNILEVER qui détient des licences de fabrication de ces marques à l'échelle locale. Le commerce des produits cosmétiques est, de nos jours, une affaire florissante et sa rentabilité suscite même l'intérêt de vendeurs illicites qui exposent ces produits sur des étals, à même la rue, dans des conditions dénuées de toute hygiène, ce qui représente un énorme risque pour les consommateurs et principalement les consommatrices. Le plus grave dans cette situation, vient du fait que la quasi-totalité de ces produits de beauté et différentes crèmes de soins, sont contrefaites et ne représentent nullement les grandes marques dont ils portent le nom. Pire encore, les articles contrefaits ne portent aucune information ou référence d'identification sur l'entreprise qui les produit. Ceci signifie que le consommateur n'a même pas la possibilité de poursuivre en justice le producteur, et ce, dans le cas où il serait victime de l'utilisation de ces produits. Le casse-tête de la contrefaçon Les consommateurs des produits de beauté, commercialisés sur le marché local, sont de plus en plus exposés au danger de maladies dermatologiques, étant donné que 70% de ces produits, mis en vente dans les différentes surfaces commerciales, sont contrefaits, apprend-on d'une source avertie. L'année dernière et en marge de la cérémonie de la clôture d'un salon de beauté et de l'élégance, un représentant des commerçants et des artisans a révélé que «70% des articles cosmétiques commercialisés localement sont contrefaits et 20% des ateliers ou laboratoires qui produisent des articles cosmétiques activent clandestinement.» Pour l'association de la protection des consommateurs, «cette situation est alarmante et impose d'un côté, un contrôle draconien au niveau des frontières et l'encouragement de la production nationale d'un autre côté, vu que les prix des faux produits, proposés aux clients, sont bas et attirent donc le consommateur de masse. II est important que le citoyen sache que toutes les marques sont contrefaites, sans exception.» De leur côté, les consommateurs des produits cosmétiques qui sont d'ailleurs les premières victimes de cette arnaque, se disent conscients du fléau. Et Melle Anissa dira à ce propos: «Il faut que les propriétaires des maisons spécialisées dans la production des cosmétiques de haute gamme revoient à la baisse les coûts surélevés des produits de marque, et ce, afin que nous puissions les acheter et nous éloigner petit à petit des produits contrefaits.» Par ailleurs, un médecin qui travaille sur ce dossier, dira que «les produits cosmétiques présentent un réel danger pour leurs consommateurs, lorsqu'ils ne répondent pas aux critères réglementaires et sanitaires. Je porte à votre connaissance que l'Algérie a signé, en 1966, la convention de Paris, relative à la protection des consommateurs. Le législateur algérien, de son côté, a prévu des sanctions rigoureuses aux auteurs de la contrefaçon, allant jusqu'à deux ans de prison ferme et une amende d'un milliard et 250 millions de centimes.» A savoir que les wilayas de Sétif et El Oued figurent au palmarès en matière de la contrefaçon.