Les voies de la compr?hension de ce qui se passe au sommet du pouvoir et comment s?y prennent les d?cisions sont imp?n?trables et aggravent le d?sarroi chez les populations pour renforcer davantage des sp?culations au d?triment des relations de confiance qui devraient exister entre les institutions et les citoyens. Les relations de confiance s??tablissent dans un contexte d?absence d?opacit? dans les perceptions des populations et de totale clart? ? la fois dans ce qui se fait et dans ce qui se projette. Or, cela n?est nullement le cas et la tendance est au renforcement de la confusion, du moins cela serait une perception peut-?tre g?n?rale. D?ici la fin ao?t, au plus tard, se renforcera la conviction que la paix demeure possible dans le cadre de la d?marche actuelle ou bien, au contraire, que cette d?marche n?est plus appropri?e et qu?il resterait ? imaginer une autre th?rapie. Six mois, c?est bien la dur?e que les r?dacteurs de la charte ont fix?e pour limiter la validit? des mesures prises. De la m?me fa?on, on se rapproche de l??ch?ance de la v?rification de la r?alisation du million de logements projet?s et des deux millions d?emplois promis. Les enjeux sont trop importants et l?impression dominante est que le peuple a bien entendu, a bien ?cout? mais chacun n?y accorde du cr?dit qu?au vu du changement dans sa propre situation, et cela est autant valable pour les logements, l?emploi que l?augmentation des salaires. Idem pour la paix qui est annonc?e depuis longtemps car comme il est naturel que toutes les populations aspirent ? la paix, les regards ne manqueront pas de se porter ? l?horizon fin ao?t qui, rappelons-le, marque la fin de la validit? des mesures ?dict?es dans la charte. On constate qu?au sommet du pouvoir, il y a de moins en moins de discours ax?s sur l?avenir, comme si tout avait ?t? dit et qu?il n?y a plus rien ? dire.