A Ha? Fellaoucen, une cit? p?riph?rique de la ville d?Oran, plus commun?ment connue sous l?appellation ?El-Barki?, les habitants se plaignent du sort fait ? une petite st?le d?di?e aux Chouhada. Lors de leur d?placement ? notre r?daction, des citoyens ont rapport? que la st?le, livr?e ? la pr?dation depuis son installation, est constamment l?objet d?agissements d?gradants qui n?honorent ni leurs auteurs ni les services en charge de l?entretien du patrimoine de la collectivit?. Nous ?tant rendus sur place, nous avons pu constater qu?effectivement, la st?le, situ?e sur une petite placette et ? quelques pas seulement de l??cole primaire Fellaoucen, du nom d?une cha?ne montagneuse rendue c?l?bre par les combats h?ro?ques que l?ALN y a livr?s ? l?arm?e fran?aise du temps de la guerre de lib?ration nationale, est constitu?e d?un bloc informe que des marginaux ont transform? en point de ralliement pour, le soir venu, leurs beuveries. Plus grave encore, le lieu et en d?pit de sa d?gradation, constitue, pour les citoyens, un symbole et un rep?re. Livr? ? lui-m?me, il sert, ? l?occasion, de pissoir aux nombreux ivrognes et autres drogu?s. Selon le receveur de la recette postale ? quelques m?tres seulement du site, ?le soir, des ivrognes viennent cuver leur vin et les drogu?s inhaler de la colle au pied de ce qui devrait ?tre l?un des lieux les plus propres et les mieux entretenus de la cit?. Ceci fait que m?me ? l?int?rieur de l?agence postale o? j?exerce, l?atmosph?re est irrespirable du fait des mauvaises odeurs que d?gagent les urines et excr?ments?. Situ?e ? moins de 10 m?tres de la st?le d?di?e aux martyrs de la R?volution, l?agence postale n?a pas non plus ?chapp? aux pr?dateurs et autres pyromanes. Selon des t?moins, les marginaux qui fr?quentent les lieux, n?h?sitent pas ? allumer de grands feux. Ainsi, les murs de cet ?tablissement public sont en partie calcin?s avec, en sus, des graffitis dont certains fort r?v?lateurs, ? l?exemple de celui qui invite les citoyens ? cesser l?anarchie ?Barkana m?nal faouda?, un message qui renseigne sur le laisser-aller qui r?gne dans cette cit?. De m?me source, nous avons appris que devant l?abandon des lieux par les pouvoirs publics, c?est un habitant des lieux qui paie, de temps ? autre, de jeunes d?s?uvr?s pour un semblant d?entretien de la st?le, des arbres alentours qu?il a fait r?cemment chauler en pr?vision des grandes chaleurs. De retour ? la st?le, des jeunes discutaient du sort fait ? ce rep?re et du peu de cas que les responsables, ?lus et administratifs, font des symboles chers aux Alg?riens.