Demain, qui sait ? Elles ne seront peut être plus là !

Bipages ! Par Selim Bouti

Dieu que çà faisait plaisir à voir ! Elles étaient tout un groupe. Sept. Peut être dix. Toutes des adolescentes. Elles sortaient de la salle des sports de la commune. En shorts. En survêtements. Deux d'entre elles tenant des ballons de hand-ball. Des handballeuses de la « baladiya », de notre commune qui venaient de terminer leur entrainement et qui rentraient chez elles, en groupes, en grappes joyeuses et bruyantes. Sans aucun complexe. Pleines de vie. Pétillantes à souhait. S'assumant et assumant leur être et leurs corps. J'avoue que je suis resté longtemps à les regarder, à savourer ce spectacle que je croyais complètement banni, exclu de nos rues et villes. Je me suis imbibé littéralement de la vue de ces sportives n'ayant pas cédé à l'enfermement généralisé. J'ai enregistré cette scène. Comme si c'était l'une des dernières fois que je la voyais. Comme pour garder un souvenir. Allez ! A demain !
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