Le président algérien Bouteflika est hospitalité en France pour un problème grave. La présidence algérienne, comme a son accoutumé n'a pas sut bien gérer l'information et la communication en toute transparence. Ceci est une longue tradition en Algérie de mépris du citoyen pour les affaires de l'état. Seulement cette fois-ci l'enjeu est de taille; il s'agit de la vie d'un président et de l'avenir d'un pays. Ce manque de transparence n'explique pas toutefois cette ruée médiatique macabre sur l'état de santé du président. Avec un opportunisme qui frise l'indécence, des journaux, des journalistes, des analystes, des spécialistes, jusqu'aux blogueurs anonymes se sont lancé dans des informations délirantes sur l'état de santé du président sans aucune source officielle médicale. Personne n'a accès à l'état de santé du président à part les officiels français et algériens. Ce sont des moments de polémique ou l'audimat est à son maximum et les opportunistes qui veulent se faire la Une se ruent vers cette opportunité médiatique indigne de la profession de journaliste surtout qu'il s'agit d'un moment digne dans la culture algérienne ; la mort de toute âme vivante qui revient à la miséricorde de son dieu qui LUI seul peut juger ! La dignité exige le recueillement et non ces cris macabres. Un journaliste et un journal se retrouvent dans une polémique juridique pour affirmer des choses non officielles. Certes, l'état exagère avec son langage de bois sur la sécurité nationale mais est-ce que ce journal avait besoin de ce moment de dignité pour faire ses allégations. La liberté d'expression est une liberté responsable quand on n'a pas la bonne information. Un autre journal affirme sans aucune retenue ; selon des médias espagnols, 500 marines US avec 8 chasseurs bombardiers sont arrivés sur leurs côtes sud et se préparent à intervenir pour récupérer leurs ressortissants en Algérie, où une guerre civile et un putsch seraient possibles, voire probables. Un gros afflux d'immigrés vers l'Espagne et la France serait alors à craindre... On est en plein délire médiatique ici .. Qui dira la plus grosse bêtise à faire avaler à une population de lecteurs baladés dans toutes les directions dans ces réseaux sociaux propagateurs de voies hilarantes. Un général à la retraite trouve l'opportunité « historique » dans ce moment de s'en prendre violemment au président qu'il accuse d'être à l'origine de » la rapine qui s'est installée et généralisée » en Algérie et il demande sa démission !!! Tiens donc un homme seul, le diable, serait donc responsable de tout le malheur existentiel d'un peuple et d'un pays ? Ou était ces grands parleurs pendant ces 60 années de post-indépendance et cette décennie ou Bouteflika les tenait en main de fer. On achève bien les cheveux en fin de parcours. Quand le lion tant craint est blessé, les chacals aboient et tournent autour ! C'est cela le courage d'une nomenclature qui s'est servit grassement de ce patriotisme algérien pour s'enrichir grassement ! L'historien Benjamin Stora affirme sans aucune dignité, retenue ou pudeur mardi 21 mai et sur une chaine française (Europe 1); « Il est très difficile de dire que Bouteflika est en vie« . Il ne dit pas qu'il est mort ou vivant ? donc il ne dit finalement rien de génial ou d'illuminé ! Alors pourquoi il parle ?. Ce n'est pas ici un sujet d'histoire coloniale d'Algérie qui est devenue son monopole d'expertise mais d'un évènement en dehors de son champs. Pourquoi intervenir pour ne rien dire ? Tout simplement parce qu'un média a flairé l'audimat. Ensuite la France a tendance a s'occuper de l'Algérie et du monde arabe comme de sa chasse gardée. Ainsi le Figaro y va avec un titre carrément racoleur ; ` »L'Algérie se prépare a l'après Bouteflika ». On se demande dans quelle rue et avec quelle algérien le Figaro a discuté pour parler de l'Algérie de 2 381 741 km2 de superficie avec une population de 37 millions d'habitants ? Alors, je dis ; taisons nous par pudeur si on a rien a dire de sensé ! Jamouli Ouzidane pour Algerie Network