Soucieux de clarifier notre position, et pour rappeler la ligne politique dans laquelle nous inscrivons notre action, il nous a semblé opportun d'informer nos compatriotes que la Coordination de l'Appel du 19 mars 2009, qui aspire à la création d'un Front pour le Changement National, et qui a appelé toutes les forces vives de la nation à l'Union sacrée, ne doit pas être confondu avec les nombreux groupes et autres, qui se manifestent ces derniers jours, à la faveur de la révolte, restée orpheline, de notre jeunesse. Nous appelons, et nous adhèrerons, à une véritable dynamique de changement. Nous nous mettons à la disposition de notre peuple, afin que seules ses aspirations profondes soient réellement exprimées. Nous ne ménagerons aucun effort pour dénoncer toute tentative d'instrumentalisation, par le régime et ses affidés concernant le choix des priorités que le Peuple aura à définir de lui-même pour son avenir. C'est pourquoi, et parce que nous vivons parmi le peuple en subissant ses difficultés quotidiennes, que nous réaffirmons avec force, que les véritables revendications du peuple algérien sont d'abord et avant toutes autres: 1/ La fin d'un régime illégitime qui a confisqué depuis l'Indépendance, la souveraineté du peuple algérien. 2/ L'instauration d'un véritable Etat de Droit, respectueux de tous ses citoyens, sans exclusion ni exclusive. Nous demeurons mobilisés autour de ces revendications essentielles, et appelons tous nos compatriotes à la vigilance. Des tentatives de supplétifs du régime visent à détourner les Algériens de leur objectif ultime qui est le recouvrement de sa pleine et entière souveraineté sur son pays. Nous dénonçons les tentatives de rafistolage du système qui n'ont pour but que la survie du régime en place et qui vont à l'encontre de l'aspiration populaire qui est un changement radical du système. Des forces du régime, infiltrées dans des organisations de la « société civile » tentent de semer la discorde et la zizanie au sein du peuple algérien, pour diviser ses forces et le détourner de sa lutte ultime pour le recouvrement de sa pleine et entière souveraineté sur son pays. Nous rappelons enfin, pour que nul ne l'oublie, que la grave crise politique qui perdure depuis 62 ne peut être résolue tant que la question de la légitimité du pouvoir n'est pas tranchée démocratiquement par le peuple souverain. P/La Coordination de l'Appel du 19 mars 2009 Salah-Eddine SIDHOUM