De retour sous les feux de la rampe après de longues années de disette qui ont vu "l'Aigle Noir" voler au ras des pâquerettes, l'Entente Sportive de Sétif, de toute évidence, a su se rappeler au bon souvenir de l'Algérie du ballon rond pour franchir un nouveau palier en 2010, qui lui permet d'être sacrée meilleure équipe de l'année à la faveur du sondage "Brahim Dahmani", organisé par l'APS. Toute proche du top 10 des meilleures formations du continent africain (l'ESS figure actuellement au 11e rang), l'équipe-phare des hauts plateaux a récupéré son aura, gagné en notoriété et ne jure plus, depuis 2007, année d'une couronne de champion d'Algérie obtenue 20 ans après le dernier sacre, et de son premier triomphe en ligue des champions arabes, que par les titres. La richesse de son effectif et sa complémentarité, la valeur de ses individualités, son "fighting spirit", son football toujours porté vers l'avant et son légendaire second souffle ont forcé le respect, tout au long de l'année 2010, dans les stades algériens et sur les terrains d'Afrique. Le stade du 8-Mai 1945 qui a "sonné creux" durant des années, est aujourd'hui rempli à ras bord chaque fois que l'Entente y évolue. Les camarades de Hocine Metref qui ont retrouvé leur public veulent aujourd'hui franchir un autre palier et ne font pas mystère de leur ambition de disputer la ligue des champions africains pour la gagner. Tous les supporters, de même que de nombreux observateurs, sont persuadés que l'équipe sétifienne a aujourd'hui les moyens de ses ambitions et dispose des qualités nécessaires pour inscrire une nouvelle fois le nom de l'Entente au panthéon du football africain (l'ESS a déjà remporté la ligue des champions africains dans son ancienne formule, en 1988). Avec une coupe d'Algérie, un titre de vice-champion d'Algérie, un sacre en supercoupe de l'UNAF, une consécration en coupe de l'UNAF des vainqueurs de coupe et un parcours plus qu'honorable en ligue des champions africains, où elle fut l'une des rares équipes à n'avoir pas mordu la poussière face au futur vainqueur et futur finaliste de la coupe du monde des clubs, le TP Mazembe, l'Entente a balisé, en 2010, la voie vers de nouvelles conquêtes, d'autres triomphes. D'aucun considèrent, à juste titre faut-il le noter, que l'instabilité devenue chronique de l'encadrement technique (l'équipe, après le départ de Solinas, était encore sans entraîneur, lundi) et les problèmes financiers récurrents, peuvent empêcher l'ESS de voir plus haut. Cela ne laisse évidemment pas d'angoisser les supporters du club, mais n'est-il pas permis de croire en son étoile lorsqu'on dispose d'un effectif dont la globalité (ou presque) est sélectionnée en équipe nationale A' ? Si, c'est permis! répond-on en choeur du côté de Aïn Fouara où l'on veut tout en 2011 : le championnat, la coupe d'Algérie, la supercoupe de l'UNAF età la ligue des champions africains. Force est de constater qu'en ce début d'année, même s'il y a loin de la coupe aux lèvres, l'équipe chère au président Abdelhakim Serrar, malgré quelques "couacs" en championnat, mais forte de son tout nouveau statut de meilleure équipe d'Algérie en 2010, est dans les temps.