L'Etat poursuivra sa politique de subvention des prix des produits de large consommation qui ont connu ces derniers jours de fortes hausses dues notamment à "l'augmentation des cours sur les marchés mondiaux et à l'exagération des marges bénéficiaires pratiqués par certains commerçants", a indiqué mercredi une source du ministère du Commerce. Les produits de large consommation resteront subventionnés par l'Etat dans le cadre de sa politique de soutien aux couches sociales les plus défavorisées, a précisé la même source. Pour faire face à cette hausse des prix, le ministère se penche sur la promulgation rapide des textes d'application relatifs à la loi sur la concurrence et les pratiques commerciales à travers "le plafonnement des prix et la limitation des marges de bénéfice des produits de large consommation". En outre, le gouvernement a décidé de créer un établissement chargé de la réalisation et la gestion des marchés de gros en vue d'organiser le marché national et de contrôler les réseaux de distribution. Par ailleurs, des modifications sur la durée de validité du registre de commerce ont été introduites par le ministère qui a décidé, selon la même source, de fixer cette durée à deux ans. Jusqu'à présent la durée de validité du registre de commerce était illimitée. Cette mesure, qui concerne les importations de matières premières, les produits destinés à la vente en l'état, les commerces de gros et les commerces de détail pour les étrangers, a été prise pour assainir ce secteur, indique-t-on de même source. D'autre part, les transformateurs algériens de céréales seront de nouveau autorisés à exporter leurs produits dérivés du blé, comme le couscous et les pâtes alimentaires. La même source a, cependant, précisé que le gouvernement a conditionné cette levée de l'interdiction d'exportation de produits céréaliers par l'importation de la matière première par ces mêmes opérateurs, étant donné que le blé est subventionné par l'Etat.