Le taux d'inflation en Algérie a atteint 5,7% durant les 10 premiers mois de l'année 2009, par rapport à la même période de 2008. Même si le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, estime que le l'inflation est stabilisée. Ce taux est resté inchangé par rapport à celui enregistré au cours des 9 premiers mois de l'année en cours, il n'en demeure pas moins que le taux est plus au moins en hausse. Cette tendance haussière s'explique par une augmentation de près de 8% des produits du groupe des biens alimentaires, dont 21,01% pour les produits agricoles frais. En revanche, les prix des produits de large consommation, notamment ceux importés par l'Algérie, ont connu une baisse sur les marchés internationaux. Ce qui explique que l'inflation est due essentiellement à une politique de spéculation. Autrement dit, l'inflation n'est pas importée mais elle est domestique et engendrée par les fortes pressions sur les produits frais et les fortes tensions sur les prix sur les marchés locaux. De ce fait, l'augmentation du SNMG n'aura pas d'incidence sur la hausse ou la baisse de l'inflation. Lors de la tripartite, les organisations patronales ont souligné la nécessité de préserver la productivité des entreprises et de l'améliorer, notamment au moment où la concurrence des produits importés menace leur survie. Pour sa part, le gouvernement a rappelé les importants efforts consacrés par l'Etat au profit du pouvoir d'achat et des conditions de vie de l'ensemble des familles, qu'il s'agisse de la subvention de produits de large consommation (céréales, lait, énergie, eau), et des augmentations des salaires intervenues ces dernières années au profit de tous les travailleurs, ou qu'il s'agisse enfin du poids de la solidarité nationale en faveur des familles démunies et des retraités à faible pension ou allocation. Il a également attiré l'attention de ses partenaires sur le fait que toute nouvelle injection massive de monnaie sur le marché, entraînera une hausse supplémentaire de l'inflation et annulera ainsi les effets sur le pouvoir d'achat des familles. Il a ajouté qu'il y a lieu de renforcer l'action collective des syndicats, des opérateurs et des pouvoirs publics pour réprimer les spéculations et les excès qui marquent le marché. Il a enfin indiqué que le Code de commerce sera révisé dès l'année prochaine, pour faire reculer la vente sans facture et pour restaurer le contrôle légal des prix, notamment des marges appliquées à la revente.