Le débrayage de plus d'une centaine de dockers du port d'Alger a pris fin jeudi, a-t-on appris auprès du syndicat de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPAL). La fin du débrayage est intervenue suite à une note de la direction générale de l'entreprise intimant aux grévistes que s'ils ne reprenaient pas le travail dans les 24 heures, ils feraient l'objet d'une procédure de licenciement. Le syndicat de l'entreprise, qui avait exprimé son désaccord avec ce mouvement de protestation, est actuellement en séance de travail pour réexaminer les points soulevés par les grévistes, a-t-on indiqué de même source. Le directeur général-adjoint de l'EPAL, Abdelaziz Ghettas avait expliqué que les dockers contestent l'application de certains dispositifs contenus dans la convention de branche signée entre la Société de gestion du port (SOGEPORT), la Fédération nationale des ports et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Il s'agit des dispositifs relatifs à la compensation des heures supplémentaires et à l'organisation du travail. Le texte stipule que "la majoration des heures supplémentaires travaillées de nuit (se fait) sans cumul avec les repos compensateurs" et que les agents ayant travaillé en double nuit "bénéficient du paiement du premier shift en heures supplémentaires majorées à 100% avec l'attribution d'un jour de récupération pour le 2e shift de nuit". Les heures supplémentaires exécutées durant les vendredis et les jours fériés demeurent payés à 100% et compensés par une journée de repos, conformément à la loi relative aux relations individuelles de travail, avait rappelé le DGA de l'EPAL. Les dockers veulent être payés et prendre une récupération pour toutes les heures supplémentaires même celles effectuées en dehors des vendredis et des jours fériés, ce qui est selon lui, contraire à la loi. Les grévistes protestent également contre la composition des équipes de manutention arrêtée conjointement avec la section syndicale pour toutes les catégories de marchandises, avait-il dit. L'accord, signé en juillet 2010, prévoit également la réduction de l'effectif des équipes de manutention par souci de se conformer aux normes de travail et de rendement. Le DGA avait affirmé que le reste des dispositifs contenus dans le même accord ont tous été appliqués, notamment l'augmentation des salaires et les diverses indemnités. Le port d'Alger emploie plus de 900 dockers, dont 450 permanents, 160 contractuels et 336 journaliers.