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Les conditions d'un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars et d'une production de 200 milliards de m3 gazeux 2028/2030
Economie algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 04 - 2025

En ce mois d'avril 2025, le président de la République a annoncé que l'Algérie ambitionne d'avoir un PIB de 400 milliards de dollars et, selon Sonatrach, lors d'une rencontre en Italie, de produire 200 milliards de m3 gazeux, étant la sommation de la consommation intérieure et de 100 milliards de m3 gazeux d'exportation, soit le doublement de la production actuelle.
Cette présente analyse se veut une analyse objective loin de toute sinistrose gratuite, étant reconnu par la majorité de la communauté internationales des immenses potentialités de l'Algérie, ni d'autosatisfaction, l'Algérie n'ayant pas besoin de louanges en contrepartie d'une rente mais d'un discours de vérité au moment où avec les nouvelles technologie d'information, il n'est plus permis de voiler la réalité.
1.-. Ces prévisions optimistes ne sont réalisables, selon la majorité des experts internationaux, que sous certaines conditions
En levant les contraintes à l'investissement étranger, en revoyant la politique des subventions généralisées source de gaspillage et d'injustice sociale, les plus riches bénéficiant de subventions comme les pauvres, devant aller vers le ciblage où entre 2023/2024, la consommation intérieure approchant les 50%. Les prévisions de Sonelgaz prévoient 80 milliards de mètres cubes gazeux pour la consommation intérieure du fait de la forte pression démographique avec plus de 50 millions d'habitants en 2030 et bon nombre de secteurs nouveaux consommateur d'énergie et 100 entre 2035/2040.
Il s'agit d'entrevoir une politique, plus d'efficacité énergétique et revoir le modèle de consommation touchant tant les ménages que les secteurs énergivores Actuellement avec des réserves de gaz naturel traditionnel estimées à 2400 milliards de mètres cubes gazeux, une production d'environ 120/125 de milliards de mètres cubes gazeux, ne devant jamais pas oublier l'injection de 20/25% de la production dans les puits pour éviter leur épuisement et une exportation d'environ 50 milliards de mètres cubes gazeux, 33 milliards de mètres cubes gazeux via les canalisations, 10 Medgaz via Espagne et 23 Transmed via l'Italie, 33/34% étant du GNL, et des réserves de pétrole entre 1/12 milliards de barils sur une production de 907.000 barils jour en 2024, contre 973.000 barils/j en 2023, derrière le Nigeria et la Libye, 1,41 et 1,1 millions de barils/jour, les exportations représentent environ 55%, l'Algérie étant un pays gazier et non pétrolier, le volume d'exportation de production de 220/225 millions de mètres cubes gazeux dont 100 milliards de mètres cubes gazeux exportable est réalisable horizon 2028/2030, sous réserves de plusieurs conditions : d'importants investissements pour de nouvelles découvertes rentables, avec la concrétisation des récent mémorandum avec les groupes étrangers notamment les groupes Exxon Mobil, Chevron, ENIE, le groupe espagnol Naturgy et d'autres les groupes, ainsi que la réalisation du gazoduc Nigeria -Algérie d'une capacité de 33 milliards de mètres cubes gazeux/an bien qu'avec les tensions récentes avec le Niger est posé sa réalisation. A cela s'ajoute sous réserve d'un dialogue social et l'utilisation des nouvelles techniques pour la protection de l'environnement dont le danger de la pollution de la nappe phréatique de l'Albien située à 70% en Algérie, 20% en Libye et 10% en Tunisie, la plus grande réserve d'eau au monde non renouvelable, plus de 50.000 milliards de mètres cubes, l'exploitation du gaz de schiste dont l'Algérie est le troisième réservoir mondial, une réserve de 19 500 milliards de mètres cubes gazeux dont 4500 milliards de mètres cubes rentables. Par ailleurs afin d'atteindre cet objectif le gouvernement mise sur le développement des énergies renouvelables afin de couvrir une grande fraction de la consommation intérieure, 35/40% entre 203O/2035, ce qui permettrait d'accroitre la partie exportable ainsi que le développement de l'hydrogène vert bleu et souvent oublié le blanc dont une prévision de 15% avec une couverture des besoins de l'Europe horizon 2035.
2.-Les recettes de Sonatrach représentent en 2024, 97/98% des recettes en devises en 2024 et certainement en 2025, y compris les dérivées d'hydrocarbures inclus dans la rubrique hors hydrocarbures pour environ 70%.
Selon les statistiques douanières algériennes. Selon le rapport annuel de la Banque d'Algérie après avoir atteint un pic de 5,978 milliards de dollars en 2022 (les statistiques douanières donnaient un autre montant 6,9 milliards de dollars, ce qui démontre le manque de cohérence dans le système d'information officiel) la valeur hors hydrocarbures a chuté à 5,058 milliards de dollars en 2023 et selon les données officielles de l'ONS (organe statistique du gouvernement) au 1er trimestre 2024, les prix à l'exportation de marchandises connaissent une diminution de 9,9 % par rapport au 1er trimestre 2023, les prix des hydrocarbures ayant baissé de 10,0%, tandis que les prix des exportations des produits hors hydrocarbures ont enregistré une diminution de 7,7% par rapport à la même période de l'année 2023, qui donnerait avec la même tendance fin 2024 , environ 4,65 milliards.
Or, le ministre du Commerce, le 19 juin 2023 (source APS), annonçait 13 milliards de dollars pour 2024, et ce même ministre, le 25 juillet 2024, annonçait 29/30 milliards de dollars en 2029/2030, sans préciser les modalités reprises par certains soi-disant experts organiques, pour reprendre l'expression célèbre du philosophe italien Gramsci, sans analyses objectives, induisant ainsi en erreur le président de la république. Aussi, il faut revoir le fonctionnement du système financier et lever les contraintes bureaucratiques pour attirer les IDE, tout cela englobé au sein d'une planification stratégique s'adaptant aux nouvelles filières internationales en perpétuelle évolution surtout avec l'intelligence artificielle renvoyant à la refonte du système socio-éducatif, ce qui pourrait permettre d'atteindre les 400 millions de dollars durant les cinq prochaines années devant préciser, qu'après la mise en exploitation le seuil de rentabilité pour les grands projets ne se réalise qu'au bout de 5/7 ans et pour les PMI/PME 2/3 ans. Car selon les données du FMI et de la Banque mondiale le PIB algérien en 2023 a été de 243 milliards de dollars, en 2024 268 milliards de dollars, prévisions sous certaines conditions dont de profondes réformes internes, plus de rigueur budgétaire, croissance des recettes d'hydrocarbures comme source de financement, encouragement du secteur privé productif, et croissance de l'économie mondiale, 293 milliards de dollars en 2025 à 318 milliards de dollars en 2026 et à 370 milliards de dollars entre 2007 2028, donc des données proches de celles annoncées par le président de la république.
3.- Aussi, les objectifs annoncés sont tributaires de réformes structurelles, qui seules peuvent contribuer à un taux de croissance de 8/9%, entre 2025/2030, afin d'absorber le flux additionnel de demande d'emplois de 350 000/400 000/an, qui s'ajoute au chômage actuel devant s'attaquer au blocage numéro un de l'économie algérienne, l'hydre bureaucratique qui enfante la corruption via la sphère informelle
Dans sa note de conjoncture relative aux tendances monétaires et financières de l'économie algérienne, la Banque d'Algérie note que la circulation fiduciaire hors banque a connu une hausse avec un taux de croissance de 10,14 % en 2022 contre un taux de 9,35 % en 2021 et la situation ne s'est pas améliorée dans le sens de la bancarisation de l'argent de l'informel en 2023 une croissance de 8,6% avec une part de 32,9 % du total de la masse monétaire à fin 2023 contre 32,2 % à fin décembre 2022, la circulation fiduciaire hors banques s'est accrue de 8,6 %, soit au cours de 134 dinars un dollar, 59,90 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 55,17 milliards de dollars à fin décembre 2022. Par ailleurs, il faudra mesurer les impacts de l'actuelle crise mondiale suite à la hausse des tarifs douaniers US sur les recettes de Sonatrach qui sont passées de 60 milliards de dollars en 2022, à 50 en 2023, 43/44 en 2024 au cours moyen pour 2024 de 75 dollars le baril, et donc moins pour 2025 au cas où le baril et le prix de cession du gaz sont en baisse de 15/20%. Il s'agit d'éviter de continuer d' assainir des entreprises publiques qui n'ont aucun avenir en référence à la concurrence internationale qui ont couté au trésor public 250 milliards de dollars selon un rapport du premier ministère durant les trente dernières années à fin 2020 (source APS) et cela a continué entre 2021/2024. Les réformes par l' amélioration du le climat des affaires conditionnent la dynamisation des entreprises publiques et privées nationales et étrangères concurrentielles créatrices de valeur ajoutée en contribuant à l'accroissement de la production et de la productivité, et par là à l'appréciation de la valeur du dinar où le 13/04/2025, nous avons un écart entre l'officiel et le cours sur le marché parallèle de plus de 80%, encourageant les surfacturations et les actions spéculatives, à diminuer le taux d'inflation très élevé qui lamine le pouvoir d'achat de la majorité de la population et attention au populisme, le versement de salaires via la rente sans contreparties productives ne peut qu' accélérer la dérive inflationniste et diminuer la valeur du dinar algérien.
En conclusion, la dévaluation rampante du dinar depuis plusieurs décennies avec un cours officiel de 4,94 dinars un dollar en 1970, 44,61 en 1995, 76,87 et le 14 avril 2O25, 133 dinars un dollar (contre 236 dinars à l'achat et 239 dinars à la vente dans les circuits informels), n'a pas permis la dynamisation des exportations hors hydrocarbures comme le postule les lois économiques, montrant que le blocage est d'ordre systémique. Cependant, selon la majorité des observateurs internationaux, l'Algérie peut devenir un acteur majeur au sein des espaces méditerranéens et africains sous réserve d'une économie diversifiée concurrentielle et c'est à cette condition qu'au XXIe siècle un pays est respecté et écouté au niveau des relations internationales.
Abderrahmane Mebtoul
Pr des Universités, Dr d'Etat


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