Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a indiqué, jeudi à Alger, que son secteur a inscrit la réalisation de 13 centres de lutte contre le cancer (CAC) à travers le territoire national. "Tenant compte de l'incidence annuelle de la maladie et de la charge épidémiologique à l'horizon 2015, le secteur chargé de la santé a inscrit la réalisation de 13 centres dont un est déjà fonctionnel, celui d'Ouargla récemment inauguré par le président de la République, cinq en cours de réalisation avancée et sept en projet", a précisé M. Ould Abbès lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Le ministre a souligné à ce sujet que l'insuffisance dans la prise en charge des malades atteints de cancer est notée "avec acuité" au niveau des services de radiothérapie qui rencontrent "beaucoup de difficultés" en raison du manque d'équipements. Les équipements existants ne permettent actuellement la prise en charge que de 8 000 malades par an, alors que la demande est beaucoup "plus importante", a-t-il dit, indiquant que pour l'année 2010 elle est estimée par les spécialistes à 28 000 malades. Il a rappelé que son ministère a décidé, dans ce cadre, l'acquisition de 57 nouveaux accélérateurs "pour permettre la prise en charge de tous les cas de cancer nécessitant un traitement par radiothérapie". M. Ould Abbès a annoncé également qu'un projet de réalisation d'un établissement hospitalier de référence pour la prise en charge de l'enfant cancéreux est prévu à Baba Hassen (Alger). Dans le cadre de la prise en charge des malades atteints de cancer, notamment dans le domaine du traitement par radiothérapie, le ministre a indiqué que les 39 infirmiers diplômés d'Etat en radiologie, ayant participé à un programme de formation, seront affectés dans plusieurs wilayas. Le besoin estimé pour l'ensemble des services de radiothérapie est de 350 manipulateurs d'équipement, a-t-il indiqué. Concernant l'oncologie, le ministre a ajouté qu'une formation initiale d'infirmiers diplômés d'Etat en oncologie, qui n'existe pas encore, "sera inscrite au niveau des écoles paramédicales pour l'année 2011". S'agissant des physiciens médicaux, il a indiqué que l'effectif actuel (16) est "insuffisant", estimant les besoins entre 60 et 80 physiciens pour le fonctionnement des 60 accélérateurs à acquérir.