Israël prévoit de construire de nouveaux logements à El-Qods occupée, compliquant davantage le processus de paix, alors que les Etats-Unis s'opposent au recours des Palestiniens au Conseil de sécurité de l'ONU pour faire adopter une résolution condamnant la colonisation juive. Selon des médias, citant dimanche un responsable israélien, l'occupant juif prévoit d'autoriser la construction de 1.400 nouveaux logements dans un quartier de la ville sainte palestinienne d'El-Qods occupée. "Un nouveau projet israélien prévoyant la construction massive dans un quartier d'El-Qods 1.400 nouveaux logements, est en cours d'autorisation", a indiqué à des médias un responsable israélien. Ce nouveau plan prévoit de construire des logements dans le quartier de "Gilo", dans la partie sud-est de la ville palestinienne d'El-Qods, a-t-il précisé. Vivement condamné par l'Autorité palestinienne, cet énième projet de colonisation israélienne complique davantage la situation dans les territoires palestiniens occupés au moment où le processus de paix, parrainé par les Etats-Unis, reste toujours dans l'impasse depuis fin septembre 2010. Depuis le 26 septembre dernier, date de la fin du moratoire du gel partiel de la colonisation, Israël n'a pas cessé d'approuver de nouveaux plans de colonisation, suscitant de fermes condamnations internationales. "Cette politique israélienne prouve que l'occupant n'est pas concerné par la paix avec les Palestiniens", a dénoncé le chef des négociateurs palestiniens, Saëb Arekat. Israël "veut effacer tout ce qui a été réalisé pour remettre à zéro le processus de paix" "Et c'est ce que les Palestiniens ont expliqué aux Etats-Unis dans un document détaillé sur les activités et dépassements israéliens commis dans les territoires palestiniens", a ajouté M. Arekat. Ce dernier a précisé que le rapport remis à Washington révélait une poursuite massive de la colonisation juive à El-Qods occupée, et les différentes actions israéliennes "visant notamment à écarter la ville sainte palestinienne du cadre des négociations". "Et l'administration américaine est au courant de tout ce qui se passe à El-Qods", et dans les territoires palestiniens occupés, a dit M. Arekat. Le négociateur palestinien a eu une réunion de trois heures avec l'émissaire américain pour le Proche Orient, George Mitchell pour débattre justement du processus de paix, bloqué par la colonisation et atrocités israéliennes. L'annonce par Israël de construire 1.400 nouveaux logements à El-Qods est intervenue après avoir reçu la réponse de la Maison Blanche sur ce sujet, selon des sources palestiniennes. Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, les Etats-Unis s'opposent au recours des Palestiniens au Conseil onusien pour tenter de faire adopter une résolution condamnant la colonisation juive dans les territoires palestiniens, ont indiqué les mêmes sources. La partie palestinienne insiste toujours sur son intention de faire entendre sa voix au Conseil de l'ONU. "La colonisation israélienne est un grand danger et il faut l'arrêter", a dénoncé M. Arekat, appelant à une ferme intervention du Quartette international pour le Proche Orient, qui se réunira début février à Munich en Allemagne pour débattre de cette question. Foulant au pied toutes les lois et résolutions internationales, Israël poursuit ses activités de colonisation, et continue de commettre toute sorte d'exactions contre le peuple palestinien. Dans un communiqué publié à Genève, le rapporteur spécial de l'ONU, Richard Falk a jugé qu'"il est temps pour la communauté internationale d'intervenir et d'offrir une protection à la vulnérable population palestinienne contre la violence perpétrée l'occupant israélien", dénonçant notamment l'assassinat de Palestiniens en Cisjordanie, ainsi que la démolition récemment de l'historique hôtel "Shepherd" à El Qods-Est pour ériger à sa place de nouvelles colonies juives. "Il est impossible de séparer ce modèle d'usage excessif de la force contre les Palestiniens de l'utilisation aveugle de la force contre des civils dans la large politique israélienne d'occupation", a ajouté M. Falk, qui dénonce également le blocus imposé depuis plus de quatre ans à la bande palestinienne de Ghaza.