Alors qu'Israël a décidé de poursuivre sa politique de colonisation des territoires palestiniens, Barack Obama tance l'Etat Hébreu. « Je pense que de nouvelles constructions ne contribuent pas à la sécurité d'Israël. Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux », a déclaré le président américain. Le président américain Barack Obama a affirmé, selon des extraits d'une interview publiés sur le site internet de la chaîne Fox News, que la poursuite de la colonisation juive dans les territoires occupés suscitait chez les Palestiniens des frustrations susceptibles de mal finir. « Je crois que la construction de logements supplémentaires dans les colonies ne contribue pas à la sécurité d'Israël. Je pense que cela rend plus dur le fait de faire la paix avec leurs voisins », a-t-il dit à propos de la décision des autorités israéliennes de construire 900 logements dans le quartier de Gilo à El Qods. « Je crois que cela rend les Palestiniens amers, de telle manière que cela peut finir par être très dangereux », a ajouté le président américain. Des logements supplémentaires à El Qods-Est Un collaborateur du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait rejeté les protestations de Washington contre l'approbation de nouvelles constructions pour les juifs à Gilo, dans l'agglomération d'El Qods-Est annexée par Israël en 1967. La Maison-Blanche, qui cherche vainement à relancer le processus de paix auquel le président palestinien Mahmoud Abbas ne veut plus prendre part sans un gel préalable de la colonisation juive, avait exprimé sa « consternation ». Un projet « routinier » « Des travaux de construction ont lieu régulièrement à Gilo depuis une douzaine d'années et il n'y a rien de nouveau dans les projets de construction actuels », a déclaré le collaborateur de B. Netanyahu, présentant le nouveau projet qualifié de « routinier ». Au contraire, Nabil Abou Rdeïnah, conseiller de M. Abbas, a condamné ce projet qui « détruit les dernières chances du processus de paix ». Un de ses proches, Saëb Erekat, a estimé pour sa part que B. Netanyahu avait le choix entre « la colonisation ou la paix ». Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi déploré la décision israélienne, estimant qu'elle « minait » les efforts de paix et jetait « un doute sur la viabilité d'une solution à deux Etats ».