CHARM EL CHEIKH - Des dirigeants arabes ont souligné mercredi à Charm El Cheikh (Egypte), lors de la séance d'ouverture du 2e sommet économique arabe, la volonté de leurs pays de renforcer l'action commune, notamment dans le domaine économique. L'émir du Koweït Cheikh Sabah Al-Ahmed Jaber Al-Sabah a estimé dans son intervention que le 1er sommet économique arabe, qui s'est tenu en janvier 2009 au Koweït, a permis de poser les "premiers jalons" d'une coopération économique effective, grâce aux décisions "sérieuses" qui y ont été prises. Il a notamment rappelé la décision relative à la création d'un fonds arabe de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME), soulignant que la concrétisation de cette initiative sur le terrain "témoigne" du souci des pays arabes de favoriser la contribution du secteur privé et des PME au développement et à la création d'emplois. "Nous avons, aujourd'hui, de nombreuses décisions ayant induit des projets de développement", a-t-il ajouté, préconisant une révision globale de tous les projets réalisés pour cerner les difficultés qui se posent. Abordant la situation qui prévaut en Tunisie, Cheikh Sabah Al-Ahmed Jaber Al-Sabah a souligné que son pays respecte le choix du peuple tunisien qu'il a appelé à unir ses efforts pour dépasser l'étape critique qu'il traverse, restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays et parvenir à une entente nationale qui prendra en compte les intérêts suprêmes de la Tunisie. Pour sa part, le président égyptien Mohamed Hosni Moubarak a affirmé dans son allocution que le développement arabe global sera réalisé inéluctablement quelles que soient les difficultés et les défis qui se posent, plaidant pour une intensification de l'action arabe commune pour bâtir un avenir meilleur pour les peuples arabes. M. Moubarak a indiqué dans ce sens que la question de l'emploi demeurera "l'un des plus grands défis dans le monde arabe et parmi ses objectifs prioritaires", requérant la promotion de l'éducation et de la recherche scientifique et le renforcement des investissements interarabes pour atteindre le développement économique, social et humain. Le président égyptien a considéré que les projets d'infrastructures dans la région arabe, tels que les réseaux routiers, électriques et de télécommunications sont une "exigence fondamentale" pour consolider la coopération interarabe, soulignant, à cet égard, le rôle du secteur privé. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa a estimé, quant à lui, que la tenue de ce sommet vient confirmer la nouvelle orientation de l'action arabe commune, dans la cadre de la Ligue arabe, donnant désormais la priorité au développement économique. M. Moussa a affirmé que "le concept de la sécurité nationale s'est élargi pour englober la sécurité alimentaire, l'environnement, la sécurité du citoyen et son droit à la vie, à la liberté et à la dignité". Il a indiqué dans ce sens que l'action arabe commune connaît une avancée en matière de mise en oeuvre et de suivi des décisions prises. La séance d'ouverture a été marquée par l'intervention de plusieurs représentants d'organisations internationales et des rapporteurs de quatre forums qui ont présenté les résultats de leurs travaux sur les thèmes relatifs aux hommes d'affaires, à l'Union des chambres de commerce, à la société civile et à la jeunesse.