La chirurgie buccale n'est plus un danger pour les cardiopathes, a indiqué, jeudi à Alger, le Pr Hamid Boukais du service de pathologie et chirurgie buccales au CHU de Beni Messous. S'exprimant lors des deuxièmes journées médicales organisées par le syndicat national des spécialistes de la santé publique en coordination avec l'établissement public de santé de proximité de Baraki, le Pr Boukais a précisé que les médecins ont longtemps considéré la chirurgie buccale comme un danger pour les cardiopathes ce qui explique l'appréhension des médecins à pratiquer cette intervention sur ce type de malades. Le même spécialiste et sur la base d'études internationales et nationales réalisées par le service de pathologie et chirurgie buccales sous l'égide du Pr Zerouki, affirme "possible de pratiquer la chirurgie buccale chez les sujets souffrant d'une maladie cardiovasculaire au même titre que les autres malades sans arrêter les médicaments anticoagulants", ajoutant que l'arrêt de ces médicaments exposait le malade aux accidents thrombotiques. Le Pr Boukais a appelé au renforcement de la formation continue pour les médecins généralistes pour une meilleure prise en charge des problèmes dentaires chez les cardiopathes, déplorant le déplacement de malades du sud du pays vers les hôpitaux du nord pour recevoir les soins avec tout ce que cela suppose de souffrances et de difficultés. L'intervenant s'est dit disposé à contribuer au renforcement de la formation continue dans les régions du sud du pays pour la prise en charge de ces patients. Intervenant sur un autre sujet, le Dr Djamil Azzouz de l'établissement public hospitalier de Thenia (wilaya de Boumerdes) a évoqué le certificat médical qu'il a qualifié de document important que le médecin "doit établir avec prudence", a-t-il dit. Le DR Azzouz, médecin légiste a déclaré que le médecin qui délivre un certificat médical peut s'exposer à des sanctions pénales et civiles car le citoyen, a-t-il poursuivi, est conscient de ses droits, s'intéresse aux nouveautés en rapport avec sa santé et réclame de plus en plus des indemnisations. Il a déploré le manque d'intérêt accordé, ces dernières années, au certificat médical imputant cette situation aux innombrables charges et préoccupations du médecin qui néglige quelque peu cet aspect d'où "les problèmes auxquels font face certains médecins après délivrance de ce document". Il a appelé au soutien de la formation continue et la révision des lois en vigueur sur la délivrance du certificat médical, affirmant la nécessité d'établir ce document sur la base des critères de forme et de fond sans omettre la date, le cachet et la signature du médecin.