Le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, Mustapha Benmerradi, a affirmé samedi que la relance de l'industrie nationale "ne doit pas reposer uniquement sur le secteur public". "Le secteur privé et l'investisseur étranger doivent également jouer un rôle dans ce développement, notamment en termes de savoir faire et d'apport technologique", a-t-il estimé dans un entretien à l'APS. Selon M. Benmerradi, des actions ont déjà été engagées pour développer et promouvoir l'industrie nationale. "Un programme de mise à niveau avec des moyens conséquents est mis en place. De plus l'Etat, à travers les fonds d'investissements, peut accompagner ces entreprises dans la réalisation de leurs investissements", a rappelé le ministre.Il a expliqué que l'Etat appui les entreprises industrielles publiques dans la réalisation de leurs plans de développement et offre aux entreprises privées des moyens pour leur permettre de se développer. Le programme de relance de l'industrie nationale arrêté par le gouvernement a retenu une série d'actions en cours de mise en oeuvre, a indiqué le ministre. Ces actions, a-t-il poursuivi, "portent principalement sur l'intégration de l'industrie nationale en favorisant la remontée des filières telles que les industries agro-alimentaires, la pharmacie et l'électronique, le développement et la promotion de la sous-traitance, qui inclut la promotion de la PME et l'émergence de pôles de sous-traitance autour des grandes entreprises, les donneurs d'ordres". La relance de l'investissement public dans les branches d'activités ayant un fort potentiel de croissance en ciblant, notamment, les industries développées à partir des ressources naturelles telles que l'acier, le ciment, les engrais, constitue l'autre action retenu dans le programme de relance de l'industrie nationale. Ce programme prévoit également la substitution aux importations. "L'objectif étant de substituer progressivement l'importation par la production nationale, notamment en matière de produits industriels et de pièces de rechange", a-t-il souligné. Les autres actions retenues dans ce programme ont trait à la diversification de la production industrielle créatrice de valeur ajoutée et d'emplois, l'assainissement et le développement des entreprises publiques, et l'encouragement des investissements dans les activités industrielles nouvelles à développer et dans les nouvelles technologies. Parmi les autres actions retenues dans le programme de relance de l'industrie nationale figurent la mise à niveau et la promotion de l'entreprise privée, le développement des ressources humaines ainsi que le rapprochement entre l'université, les centres de recherche et l'entreprise. Le ministre a relevé que " le gouvernement a saisi cette opportunité pour redéployer et développer les entreprises qui présentent un réel potentiel de développement et qui peuvent servir de locomotives pour la promotion des PME et de la sous-traitance" . Il a ajouté que la recherche de partenariat technologique est "une démarche systématique attendue des entreprises afin renouer avec la compétitivité et de contribuer ainsi à une croissance durable". ''Les plans de développement et de modernisation d'entreprises ont été examinés par le Conseil des Participations de l'Etat (CPE)'', a indiqué M. Benmeradi, faisant remarquer que ces plans ont fait l'objet de mise en oeuvre ou sont en cours de mise en oeuvre. "Les plans de développement et de redéploiement des groupes ou EPE relevant des matériaux de construction (le groupe GICA), des produits pharmaceutiques (le groupe SAIDAL), des travaux publics (le groupe COSIDER et entreprises du portefeuille de la SGP SINTRA), de la construction et de l'habitat (SGP INDJAB), de la mécanique et du matériel de travaux publics et agricole (SGP EQUIPAG) ont tous été examinés et sont en cours de mise en £uvre", a-t-il précisé. Selon le ministre, l'aide de l'Etat a consisté notamment dans la bonification des taux d'intérêt des crédits, qui sont octroyés par les banques pour soutenir les plans de développement et le bénéfice de périodes de différés de paiement.