Un quota de contrats publics locaux sera réservé aux micro-entreprises dans le cadre de la valorisation des dispositifs d'aide à la création d'activités et d'emplois par le biais des micro-investissements. Le Conseil des ministres a arrêté mardi d'importantes décisions destinées à valoriser ces dispositifs. "Outre les avantages qui leur sont déjà accordés, les candidats aux micro-investissements dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), bénéficieront désormais d'une série d'encouragements, notamment la réservation d'un quota de contrats publics locaux", a indiqué le communiqué du Conseil des ministres. Il s'agit d'ouvrir des possibilités de petits marchés publics, qui devront être dispensés par les autorités publics au niveau local au profit des micro-entreprises, a expliqué à l'APS, le directeur des prestations à la CNAC, Ali Zanoun. Cette possibilité, a-t-il précisé, permettra aux micro-entreprises, qui ne peuvent pas accéder aux marchés publics, en raison de manque de compétitivité et l'absence de certificat de qualification, de bénéficier d'un quota de contrats publics locaux. En effet, il a relevé que cette mesure nécessite la "révision" de la réglementation actuelle qui régit le code du marché public afin de permettre aux micro-entreprises d'accéder aux marchés publics au niveau local. "Nous avons proposé de réserver un quota d'environ 20 % des marchés publics au profit des micro-entreprises", a-t-il affirmé, citant, à titre d'exemple, les petits marchés liés à la construction, aux activités d'hygiène et de préservation de l'environnement. De son côté, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a souligné l'importance de cette mesure qui "facilitera" aux micro-entreprises l'écoulement de leurs produits et l'accès aux marchés du BTPH ou d'infrastructures. M. Benkhalfa, qui a exprimé sa satisfaction, a relevé que "tous ce qui peut être fait dans ce domaine conforte la banque et la micro-entreprise". Il a expliqué que cette décision permet à la micro entreprise de "valoriser" son investissement et de "faire face à ses engagements financiers". Il a insisté sur l'importance de l'accompagnement de ces primo-investisseurs sur le plan managérial et commercial de la micro-entreprise.