La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a affirmé, mardi à Alger, avoir réactualisé la lettre adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et relancé sa campagne de collecte de signatures pour une réforme politique, après avoir reçu un flux de demandes émanant de la tranche de la société. M. Hanoune a expliqué, dans un point de presse, qu'après son passage à la télévision, il y a quelques jours, le siège du parti a connu une forte présence de personnes lui demandant de prendre en charge leurs doléances, précisant que son appel de création de comités de wilaya englobant des citoyens et des représentants des partis politiques a été réalisée. Elle a expliqué que pas moins de 100 comités ont été lancés, leurs objectifs étant l'encadrement des doléances des citoyens et la gestion du pays en cas de crise, ajoutant que les préoccupations de la population seront ajoutées dans la lettre adressée au président Bouteflika. La SG du PT a indiqué que sa formation politique compte relancer à cet effet la campagne de collecte de signatures pour une réforme politique institutionnelle démocratique et pour le parachèvement de celles engagées au plan économique et social pour répondre aux revendications pressantes des jeunes, des travailleurs et de la large frange de la population. Elle a réitéré, dans ce contexte, la nécessité d'aller vers un débat général pour une Assemblée constituante, ajoutant que son parti accompagnera les doléances des citoyens sur des réformes politiques, économiques et sociales, dans le but de l'édification d'une "véritable" démocratie. Elle appelle, à cet effet, à la révision de la loi électorale et à des élections anticipées avant la révision de la Constitution. Au sujet des dernières décisions du Conseil des ministres, elle a indiqué que le PT a enregistré "avec soulagement" la levée de l'état d'urgence. Sur le plan international, Mme Hanoune a appelé le président Bouteflika d'aider la Libye sur le plan humanitaire. "Il ne faut pas que l'Etat se limite à des aides, mais également à contribuer à l'arrêt de l'effusion de sang. Et nous pensons que l'Algérie peut jouer un grand rôle", a-t-elle dit.