Les étudiants des instituts et universités d'Alger ont poursuivi jeudi leur mouvement de protestation devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, revendiquant l'amélioration de leurs situations sociale et pédagogique. Plusieurs instituts et universités d'Alger telles l'annexe de Bouzareah, la faculté des sciences politiques et de l'information, l'université de Dely Ibrahim, la faculté de pharmacie étaient représentées à cette manifestation à laquelle ont pris part également des étudiants des universités de Boumerdès, de Tizi-Ouzou et de Bouira, a constaté l'APS. "Université publique", "Pour une université de qualité", "Nécessité de changement", "Pour l'amélioration de la situation sociale" sont les revendications inscrites sur les banderoles portées par les protestataires. Cette protestation est motivée, selon des étudiants de la faculté des sciences politiques, par "la situation déplorable" dans laquelle se trouve cette faculté du fait notamment, ont-ils précisé, de "la faiblesse de l'encadrement et de l'absence du réseau Internet dans la bibliothèque". Ils revendiquent "le rétablissement de la véritable place de la licence" et "l'ouverture de postes supplémentaires au niveau du Magister conformément au nombre des étudiants de la faculté". Des étudiants de l'école supérieure de commerce ont fait part de leur "mécontentement et leur déception" du système LMD qui a contribué, selon eux, à "la dégradation du classement de l'école dans la fonction publique causant sa régression de l'échelle 13 à l'échelle 11". D'autres étudiants ont souligné "ne pas faire confiance aux décisions prises dernièrement au sujet de l'annulation du décret 10-315 du 13 décembre 2010, demandant leur application sur le terrain". Ils ont affirmé poursuivre "la protestation et boycotter les examens de mars courant". Un autre étudiant de la faculté de pharmacie a appelé "au reclassement de la faculté à l'échelle 16 et non 13 et à ne pas la placer au niveau du système LMD". Les revendications ont concerné également l'aspect social. Un étudiant de l'université de Bouzareah a insisté sur "la sécurité" des étudiants et des fonctionnaires, du fait, a-t-il dit, "la présence de personnes étrangères dans l'enceinte universitaire". Le recteur de l'université de Bouzareah, Abdelakder Henni, a affirmé que le problème sécuritaire dans l'université "se pose depuis longtemps et que des mesures ont été prises pour garantir la sécurité des étudiants". Le conseil des ministres a annulé dernièrement le décret présidentiel no 10-315 du 13 décembre 2010 qui a suscité le mécontentement des grandes écoles et des universités. Le conseil des ministres a adopté les recommandations de la conférence nationale des directeurs des établissements universitaires qui ont décidé, en tant qu'autorité pédagogique universitaire, de la validité du diplôme d'ingénieur d'Etat délivré par les établissements d'enseignement supérieur.