Des travailleurs de l'agence Algérie Presse Service (APS) ont organisé dimanche au siège de l'agence un sit-in de protestation pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Une trentaine de travailleurs des services administratifs et techniques --sur les 530 agents que compte l'agence dont les journalistes-- demandaient,en premier lieu, notamment une augmentation de salaires conformément aux décisions de la dernière tripartite. Les journalistes de l'APS n'ont pas pris part à ce mouvement. Les protestataires demandent par ailleurs que la commission chargée de l'élaboration de la convention de branche au niveau du ministère de la Communication hâte ses travaux pour que l'augmentation des salaires soit obtenue "dans les plus brefs délais". Ils réclament en outre une révision de la nomenclature des postes de travail et la restauration de la prime de rendement, annulée depuis plus de deux ans. Pour sa part, le directeur général de l'APS, Abdelhamid Kacha, a déclaré, après avoir reçu une délégation représentant les travailleurs, que l'augmentation des salaires n'était pas du ressort de la direction de l'agence. Elle doit intervenir, en l'occurrence, conformément à l'accord signé entre l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et la tutelle dans le cadre des conventions de branches, a-t-il expliqué "Nous devons pour cela attendre les résultats définitifs des travaux de la commission installée au niveau de la tutelle concernant le plan de carrière et l'homogénéisation des salaires. Ces résultats doivent être annoncés au début du mois d'avril prochain", a fait savoir M. Kacha. Le premier responsable de l'agence a fait état de la réunion qu'il avait tenue dernièrement avec la section syndicale de l'APS au cours de laquelle les deux parties étaient tombées d'accord sur une douzaine de points en faveur des travailleurs dont leur reclassement en fonction de la situation financière de l'agence. De son côté, le représentant de la section syndicale de l'APS a considéré que les revendications des protestataires étaient "légitimes" et qu'il était du droit des travailleurs de s'exprimer dans un cadre organisé. Il a rappelé que le syndicat avait examiné plusieurs points relatifs à certaines primes avec le directeur général de l'agence qui avait, à son tour, exprimé sa disposition à les prendre en charge sur la base des négociations en cours sur les conventions de branches.