La polémique née il y a quelques semaines du congrès extraordinaire organisé à Aïn Defla par l'aile hostile au président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, ne semble pas près de prendre fin au regard de l'allure des sorties médiatiques qu'a connues cette semaine, aussi bien des uns que des autres. Ainsi, après les deux conférences de presse animées par Moussa Touati en l'espace de quelques heures et celle du meneur de la dissidence, M. Benhamou, organisée lundi dernier, c'est au tour du groupe parlementaire du parti de tenir, hier, son point de presse au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). Animée par son président, Arrous Saad, cette autre rencontre avec les médias avait, selon ce dernier, pour but de mettre justement «un terme à la polémique qui a fait couler tant d'encre», notamment depuis la tenue du congrès extraordinaire organisé, il y a quelques semaines, à Aïn Defla par l'aile des redresseurs. Un congrès qui a été jugé nul et non avenu par le département de Noureddine Yazid Zerhouni, lequel a fait part de cette décision en recevant, lundi dernier, le président du FNA. Pour le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, la tenue de ce congrès a été possible à cause d'«une erreur» d'appréciation de l'administration locale qui aurait été induite en erreur par les organisateurs de la rencontre. Ces derniers, explique le conférencier, s'étaient présentés au wali en qualité de membres du bureau de wilaya en engageant ainsi le parti dans leur initiative. Il reviendra ensuite sur le déroulement du deuxième congrès de la formation au cours de laquelle Moussa Touati a été élu à la présidence du parti, d'autant qu'il était le seul candidat à ce poste. Un seul délégué, sur les 1 600 venus des quatre coins du pays, avait voté contre cette proposition. Et de se demander le pourquoi de la contestation née, quelques jours plus tard, autour de cette présidence. Revenant ensuite sur le vote des députés pour le projet de révision constitutionnelle, M. Saad a rappelé que, sur les 14 parlementaires que compte le groupe parlementaire du FNA, 5 ont voté en faveur de ce projet alors que la directive émanant de la direction du parti avait décidé de l'abstention pour des considérations «de forme et non de fond». Ceux qui sont sortis de cette ligne de conduite ont fait preuve de «trahison à la déclaration d'honneur» dans laquelle ils se sont engagés à respecter les orientations de la formation politique qu'ils représentent. S'ils n'ont pas fait encore l'objet de mesure disciplinaire, informe-t-il à ce propos, la commission ad hoc du parti tranchera sur leur cas dans les jours à venir. M. C.