Les intervenants au meeting populaire, organisé vendredi à la salle Atlas d'Alger par l'Alliance nationale pour le changement (ANC), ont estimé que les conditions pour un changement politique pacifique en Algérie, vers un système qui consacre la libertés et la démocratie "sont réunies". C'est dans ce cadre que l'ancien chef du gouvernement, M. Ahmed Benbitour, a expliqué que "le changement politique est possible, aujourd'hui, en Algérie", en puisant, a-t-il précisé, des expériences de nos voisins. Pour Ahmed Benbitour, il existe des facteurs qu'il faut réunir pour opérer ce changement "démocratique et pacifique", citant à ce titre "l'ouverture du champs médiatique, et réunir les conditions pour la création de nouvelles chaînes de télévision et de radio indépendantes". Il a mis l'accent, dans le même cadre, sur la nécessité de mettre en place un agenda politique pour initier le changement vers un système qui consacre la démocratie, les libertés et la justice sociale. Dans la feuille de route qu'il a proposé à l'ANC, il a préconisé l'organisation d'un congrès national pour unifier l'ensemble des forces du changement. Le secrétaire général du Mouvement d'El Islah, M. Djamel Benabdeslam a, quant à lui, évoqué la récente décision relative à la levée de l'Etat d'urgence, soutenant que les dispositions prises dans le cadre de la lutte antiterroriste "renvoient à une situation pire que celle de l'Etat d'urgence". M. Benabdeslam a appelé, à cette occasion, à une alliance pour, a-t-il dit, changer le système et construire un autre système basé sur le pluralisme et la démocratie. D'autres intervenants ont également évoqué les objectifs de l'ANC à l'instar du vice président du Mouvement pour la prédication et le changement (non-agréé), M. Abdelmadjid Menasra, qui a soutenu que "la situation actuelle est propice pour un changement pacifique et légitime".