L'Alliance nationale pour le changement (ANC) n'a pas réussi sa première épreuve du terrain en vue de réaliser le changement. C'est à peine si elle a rempli, hier, la salle Atlas à Alger où elle a organisé un timide meeting populaire. Curieusement et paradoxalement, aucun slogan n'a été scandé par l'assistance qui s'est juste contentée d'écouter les communications des intervenants. Les quelques tentatives pour scander le slogan pour le changement n'ont pas allumé la salle, les présents restant de marbre. Même les banderoles ont fait défaut. Sur les quelques-unes placardées à l'intérieur de la salle, on pouvait y lire: «Place aux jeunes», «Changement aujourd'hui et non demain», «Pour l'Etat des libertés, de la justice et de la loi». «Ils se sont ridiculisés», estime un jeune présent dans la salle comme simple spectateur. A croire que les présents étaient là pour assister à un séminaire thématique. Dans sa prise de parole, l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, a appelé au changement de tout le système et non des personnes. «Il faut se mobiliser pour le changement car le changement ne vient pas tout seul», a-t-il lancé, précisant que ce changement doit être pacifique et civilisé. L'intervenant a plaidé pour l'élaboration d'un agenda politique pour passer à une deuxième République. Pour lui, les moyens de parvenir au changement existent et les citoyens sont capables d'apporter ce changement à même de garantir les libertés, le respect des droits de l'homme et de libérer les potentialités. «Ça suffit de la démocratie de façade et des solutions de replâtrage!», a-t-il martelé.