Un exercice de simulation d'un crash d'un avion a été effectué, mardi à Constantine, sous la supervision de la Direction régionale des services de santé militaire, en présence du général, commandant-adjoint de la 5e région militaire (RM). Cette manœuvre, baptisée "santé 5" en référence à l'intervention des services de la santé militaire de la 5e RM, a simulé le crash d'un avion civil, quelques minutes après son décollage de l'aéroport Mohamed-Boudiaf de Constantine. L'avion, avec à son bord 200 passagers, s'est "écrasé", selon le scénario de la simulation, au-dessus de la localité de Guettar El Aich, à 3 km de l'aéroport. Le colonel Cherif Bounouala, directeur régional des services de la santé militaire a expliqué au cours d'une rencontre organisée à l'hôpital militaire régional universitaire (HMRU), juste avant l'exercice, que ce dernier a été "scindé en deux phases distinctes mais indissociables". La première étape, dite pré-hospitalière, se traduit par les procédures d'intervention rapide sur les lieux de l'accident et la mise en place des moyens de prise en charge et d'évacuation immédiate des victimes, d'abord vers le poste médical avancé déployé à quelque distance du crash, ensuite vers l'hôpital militaire où sera entamée, de suite, la seconde étape consistant à prendre en charge les victimes secourues au sein même de l'hôpital. Deux hélicoptères de reconnaissance équipés d'un "bloc opératoire aérien", un hélicoptère de transport de troupes converti en une ambulance aérienne d'une capacité de 12 personnes allongées ou de 18 passagers dont 6 allongés, ont été mobilisés pour la circonstance. Des tentes électrifiées, climatisées et munies d'équipements médicaux de premiers soins ainsi qu'une flotte d'ambulances et de nombreux brancardiers, dépêchés pour servir d'appui aux staffs de médecins spécialisés, de psychologues et de personnel médical et paramédical, ont été également déployés. Dans son allocution de clôture, devant un parterre d'officiers supérieurs et subalternes de l'Armée nationale populaire (ANP), dont le commandant du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale et des cadres représentant la sûreté de wilaya et la direction de la Protection civile, le colonel Bounouala a souligné, au nom du général major commandant de la 5e RM , l'importance de cette opération qui a pour objectifs, a-t-il dit, "d'améliorer l'efficacité et l'opérationnalité des éléments lors de leur intervention en de pareilles circonstances". Il a estimé que la rapidité de l'intervention, la méthodologie, l'ordre et, surtout, une coordination sans faille, constituent des atouts maîtres pour le sauvetage du plus grand nombre possible de vies humaines lors de la survenue de crashes ou de catastrophes naturelles ou autres. "D'où la nécessité absolue, a-t-il précisé, de persévérer dans la mise à jour des expériences acquises.