Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Réponse ferme et application de la réciprocité L'Algérie rappelle ses ambassadeurs au Mali et au Niger et diffère la prise de fonction de son ambassadeur au Burkina Faso
Le Gouvernement algérien a décidé d'appliquer la ré- ciprocité et de procéder au rappel, pour consultation, de ses ambassadeurs au Mali et au Niger et à différer la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso Il le fait avec regret, a précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, rendu public, hier, lundi. Ce communiqué a indiqué que «le Gouvernement algérien a pris connaissance, avec un sentiment de grande consternation, du communiqué du gouvernement malien de la transition, ainsi que de celui émanant du collège des Chefs d'Etat de la Confédération des Etats du Sahel».«Par son communiqué, le gouvernement de la transition au Mali porte de graves accusations contre l'Algérie». «Le Gouvernement algérien regrette, par ailleurs, profondément l'alignement inconsidéré du Niger et du Burkina Faso sur les thèses fallacieuses présentées par le Mali», assure le communiqué. Il regrette, également, «le langage outrancier et injustifié tenu à l'égard de l'Algérie, un langage qu'il condamne et rejette avec une extrême fermeté».Les faits Le ministère des Affaires étrangères rétablit les faits : «La destruction par les forces algériennes de Défense Aérienne du Territoire d'un drone malien a fait immé- diatement l'objet d'un communiqué officiel du ministère de la Dé- fense nationale. Le Gouvernement algérien maintient les termes de ce communiqué et tient à ajouter ce qui suit : Premièrement, toutes les données se rapportant à cet incident sont disponibles dans la banque de données du ministère algérien de la Défense nationale, en particulier les images radar qui établissent clairement la violation de l'espace aérien de l'Algérie. Deuxièmement, il ne s'agit pas de la première violation par un drone malien de l'espace aérien de l'Algérie, mais bien de la troisième en l'espace de seulement quelques mois. Les deux premières violations sont intervenues respectivement le 27 août 2024 et le 29 décembre 2024. Toutes les données se rapportant à ces violations sont disponibles dans la banque de données du ministère de la Défense nationale. Troisièmement, s'agissant de l'incident intervenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, toutes les données sont disponibles dans la banque de données du ministère algérien de la Défense nationale, y compris les images radar, établissent qu'il y a eu violation de l'espace aérien de l'Algérie à minuit huit minutes sur une distance de 1,6 km. Le drone en question a, dans un premier temps, violé l'espace aérien national, il s'est ensuite éloigné, avant d'y revenir en prenant une trajectoire offensive. Quatrièmement, l'entrée du drone malien dans l'espace aé- rien algérien, son éloignement, puis son retour offensif sur zone ont entraîné sa qualification de manœuvres d'hostilité caractérisée. Suite à cette qualification, le Commandement des Forces de Défense Aérienne de l'Algérie a ordonné sa destruction», précise la même source. Pour l'Algérie, toutes les allégations mensongères présentées par les autorités maliennes «dissimulent que très imparfaitement la recherche d'exutoires et de dé- rivatifs à l'échec manifeste de ce qui demeure un projet putschiste qui a enfermé le Mali dans une spirale de l'insécurité, de l'instabilité, de la désolation et du dé- nuement». «L'Algérie rejette avec force cette tentation présente dans toutes les attitudes malveillantes et systématiquement infondées par lesquelles la junte des putschistes qui sévissent au Mali tente vainement de faire de notre pays un bouc émissaire aux revers et aux déboires dont le peuple malien paye le prix le plus lourd», ajoutet-il. Les seuls succès dont ils peuvent se prévaloir sont «ceux de la satisfaction d'ambitions personnelles au prix du sacrifice de ceux du Mali, de l'assurance de sa survie au détriment de la protection du Mali et de la prédation des maigres ressources de ce pays frère aux dépens de son développement», affirme le communiqué. Le texte rejette la collusion que le gouvernement malien établit entre l'Algérie et le terrorisme et explique : «La crédibilité, l'engagement et la détermination de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme n'ont besoin ni d'être justifiés, ni d'être établis. Par contre, la première menace et la plus déterminante sans doute qui pèse sur le Mali aujourd'hui ré- side dans l'incapacité des putschistes à assumer la lutte antiterroriste réelle et effective, au point d'en confier la gestion au mercenariat dont l'Afrique a tellement pâtit dans son histoire ré- cente».