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Sansal ou l'espionnage plumitif au service de l'ancienne puissance coloniale ?
Trahison
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 04 - 2025

La réaction exagérément déplacée, d'une partie de la classe politique française, de membres de gouvernement, journalistes et autres plumitifs au goût prononcé pour la publicité, à l'arrestation et la détention de l'écrivain algérien sansal par les autorités algériennes, renseigne éloquemment sur l'intérêt particulier que porte tout ce monde à cette présence algérienne sur le sol français.
Il va sans dire que la qualité d'écrivain ou sa fraiche appartenance à la nation française à elles seules ne peuvent, en aucun cas, justifier une telle réaction. C'est plutôt le talent d'observation de l'écrivain qui est, véritablement pris en considération et intéresse les services secrets français. D'autant que l'écrivain reste bien introduit dans la société algérienne, tout en se faisant très discret et s'adonne en permanence à des va-et-vient incessants entre Alger et Paris. Ce qui suscite, évidemment, suspicion et interrogations sur le rôle susceptible que lui a été assigné par ses recruteurs.Tout compte fait, cette affaire est venue à point nommé, nous réveiller sur un phénomène qui commence, ces derniers temps, à prendre de l'ampleur et des dimensions inquiétantes. Celui de la trahison. Car il ne s'agit plus de s'arrêter au simple procédé littéraire utilisé par Sansal, pour dévaloriser son propre pays mais d'aller plus loin que le sens des premiers mots et découvrir la réalité de l'individu, de ses gestes et sa malveillance à l'égard de sa patrie.
Dans le cas d'espèce, l'analyse des différents visages de la trahison pose, aujourd'hui, sérieusement, le problème de la double identité du traître et de l'approche qui en résulte dans le traitement de ce genre d'affaires. Désormais, Le Hirak du 22 février 2019 que l'on pensait salutaire, a, paradoxalement généré chez certains Algériens, des comportements et réflexes déviants fortement préjudiciables à l'image et aux intérêts fondamentaux de notre pays. ironie du sort.
L'Algérie se retrouve confrontée à une panoplie d'Algériens candidats à la trahison, de traîtres à ciel ouvert dont la dangerosité est, heureusement, gérable, à l'image des Aboud Hichem, Abdou Semmar, Anwar Malek, Amir dz… mais aussi à des traîtres qui agissent, au contraire, sournoisement ou accessoirement sous couvert d'activités littéraires, artistiques ou médiatiques. Comme c'est le cas de l'autre plumitif, ex-militant intégriste du Front islamique du salut, Daoud Kamel, installé en France et qui vient lui aussi de bénéficier, pour longs services rendus, d'une récompense sous forme de certificat de nationalité française. Ce qui, dans ces cas de figure, nécessite une prise en charge laborieuse, beaucoup plus de consommation d'analyses, d'intelligence et de recoupements. Bref, un vrai travail d'investigation et d'exploitation sur le plan du renseignement.
Finalement, commissionné pour servir de porte-voix à la solde d'intérêts étrangers, le trublion Sansal, à l'ambition démesurée s'est auto piégé en sous-estimant l'autorité souveraine de son pays natal. Ses déplacements entre l'Algérie et la France, sans être, nullement inquiété, ou encore une certaine suffisance, qu'il pensait immunitaire en raison de l'étroitesse de ses rapports avec certains cercles influents français. lui ont fait perdre le sens de la direction et la mesure.
Ce qui explique, probablement, son dernier retour au pays malgré des propos condamnables, à plus d'un titre, par la loi algérienne. Mais, plus rien ne nous étonne de nos jours, le recours de certains états aux écrivains et journalistes comme acteurs agents de renseignements ou espions a, de tout temps, existé à travers le monde.
En Algérie pour ne pas aller trop loin, les exemples les plus récents se sont affichés manifestement ces dernières années, voire ces derniers mois avec les affaires judiciaires de deux auto-
proclamés journalistes dont l'un a révélé à une chancellerie étrangère la teneur de l'interrogatoire qu'il avait eu avec les Services de sécurité, l'autre avait, carrément créé une Radio avec des fonds provenant de l'étranger. Tout ceci témoigne, si besoin est, de cette propension d'individus algériens à se laisser acheter pour si peu, au moment où ils se devaient de faire l'économie d'une telle lâcheté dans une conjoncture menaçante évolutive qui ne pardonne pas.
Khaled Ziari


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