Un séminaire international sur le thème "Nedroma ville de Abdelmoumene: société, anthropologie et mémoire", s'est ouvert jeudi à Nedroma, à l'initiative de l'association "El Mouahidiya" pour la sauvegarde du patrimoine culturel et historique. Ce séminaire scientifique de trois jours, à l'organisation duquel contribue le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, s'inscrit dans le cadre du programme de la manifestation internationale "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Le président de l'association "El Mouahidiya a affirmé, dans son allocution d'ouverture, que cette rencontre, qui a enregistré une forte participation de professeurs, chercheurs et historiens algériens et étrangers, devrait permettre d'établir une étude scientifique approfondie dans l'histoire de la ville de Nedroma et de ses phénomènes sociaux et anthropologiques. Il a ajouté que les travaux prévoient la présentation d'une soixantaine de conférences dans 12 ateliers dont ceux abordant "La ville de Nedroma à travers les manuscrits", "Savants et personnalités de la ville et ses environs", "Toponymie de Nedroma", "Caractéristiques islamiques d'Abdelmoumene Ben Ali", "la ville de Nedroma et ses caractéristiques religieuses", "La mémoire collective de la ville de Nedroma", ainsi que les aspects urbains de cette ville, son artisanat traditionnel et ses traditions et coutumes. Selon le programme, quatre axes aborderont la définition du patrimoine historique de la ville de Nedroma, l'espace urbain, les paramètres de l'espace immatériel, l'artisanat traditionnel et les pratiques et croyances. Abdelmoumene Ibn Ali est né en l'an 487 de l'hégire au village de Tadjra, près de la ville côtière de Honaine (Tlemcen) d'une famille pauvre de la tribu "Koumi". Il vouait depuis son enfance un amour pour la découverte, la recherche, la science et les savants. Il entama, dès son jeune âge, des voyages scientifiques qui l'ont mené à Béjaïa où il a côtoyé des oulémas. Sa passion pour les rencontres scientifiques la conduit vers Ibn Toumert dont la renommée dépassait l'Orient et le Maghreb qu'il côtoya et s'abreuva de ses connaissances. Cheikh Ibn Toumert, à qui revient le mérite de la fondation de l'Etat Almohade, lui ouvrit la voie, après sa mort, pour lui succéder à la tête de ce jeune Etat qui avait pour capitale Marrakech.