Mme Louiza Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a appelé vendredi à Tipasa à saisir "la dynamique sociale que connaît le pays" en vue de "trouver des solutions urgentes et immédiates" aux problèmes sociaux qui se posent dans le pays. Intervenant à l'ouverture des travaux d'une rencontre des cadres de son parti, Mme Hanoune a qualifié de "légitime" le mouvement de revendications sociales exprimées par les "travailleurs, petits fellahs, médecins, étudiants et autres catégories sociales", soulignant la nécessité de trouver des "solutions urgentes" à ces revendications. La secrétaire générale du PT a déploré les appels émanant de "certains partis de l'opposition" en faveur du "statut quo" et "le maintien du système qui est 'à l'origine du mécontentement de nombreuses couches sociales". Elle a appelé "à un sursaut national pour déjouer les complots de déstabilisation des pays de la région par des puissances impérialistes". Pour Mme Hanoune, les propositions de réformes politiques et économiques du Président de la République contenues dans son message du 19 mars doivent être suivies par "la mise en place d'une Assemblée constituante et, par conséquent, la dissolution de l'APN qui n'est pas habilitée à prendre en charge une révision constitutionnelle et encore moins apporter le changement souhaité par la société". "Nous sommes, a-t-elle dit, dans une période charnière et le mécontentement social (...) est un signe du malaise général grandissant qui doit trouver des solutions idoines". Evoquant la situation politique dans la région du Maghreb, Mme Hanoune a qualifié l'intervention militaire en Libye d'"agression des puissances impérialistes qui veulent mettre en application leur plan GMO (Grand Moyen Orient) et le Pansahel avec comme objectif d'implanter des bases militaires dans la région convoitée pour ses richesses pétrolières et en uranium". Des pays comme l'Irak et de l'Afghanistan sont "les témoins vivants" de ces "plans de déstabilisation et d'occupation (...) sous couvert de respect des droits de l'homme et des libertés publiques".